Etre français, anglais, ... américain, chinois, ... russe ou autre,
c’est en avoir la nationalité et RIEN D’AUTRE
Libre à vous de le penser. Toutefois, cette façon de concevoir les choses est peu répandue à l’échelle de la planète, et les personnes d’origines diverses qui se sont installées en Occident ces dernières années proviennent bien souvent de régions où le fait ethnique est non seulement assumé, mais constitue le socle même de l’identité. Ainsi un Africain se définit tout d’abord, non pas comme un individu isolé, mais comme partie d’une série d’ensembles, de communautés imbriquées les unes dans les autres - la famille, le village, la tribu, le peuple, l’alliance de peuples. C’est selon cette grille de lecture qu’il se définit, et qu’il définit les autres par rapport à lui. Qui l’en blâmerait, l’Africain ? Telle est sa culture, nul ne songe à la lui reprocher, et j’émettrai quelques doutes sur l’humanisme de personnes qui souhaiteraient y remédier.
En outre, cette « ignominie » à laquelle vous ne voulez pas penser, on n’a pas le droit de l’exprimer en France, mais rien n’empêche de la vivre au quotidien. Ainsi, j’ai récemment compris pour quelle raison mes collègues franciliens allaient habiter en grande banlieue où ils ont une « super qualité de vie ». En quoi est-ce une super qualité de vie que d’avoir trois heures de transport tous les jours ? Non, en fait, « super qualité de vie », ça signifie « entre nous, les blancs ». De même que ceux qui mettent leurs enfants à l’école privée le font parfois pour des raisons religieuses, mais le plus souvent parce qu’une école privée, c’est une école privée d’Arabes.