"
Mélanges historique " , recueil d’articles et
publications, « sur les grandes invasions », Marc Bloch
conteste une thèse défendant une assimilation « paisible »
des barbares dans l’environnement gallo romain :
Un
extrait : « Mais,bandes ou armée,ces formations
composites ne fondèrent jamais rien de durable. Les créations
d’avenir furent toutes l’œuvre de peuples , au sens plein du mot :
entendez de groupes qui, tout en accueillant dans leur rang, à
l’occasion , plus d’un élément étranger , n’en constituaient pas
moins, en eux-mêmes , des sociétés d’une réelle stabilité ; qui ,
sans avoir toujours atteint, dés le début, à une parfaite unité
politique, possédaient cependant leurs patrimoines propres de
coutumes et de traditions religieuses ou légendaires, leurs
dialectes, distincts de ceux de leurs voisins, et leurs dynasties
particulières, pourvues d’un prestige héréditairement sacré »
Fin de l’extrait
[
« Je suis Juif, sinon par la religion, que je ne pratique
point, non plus que nulle autre, du moins par la naissance.
Je
n’en tire ni orgueil ni honte, étant, je l’espère, assez bon
historien pour n’ignorer point que les prédispositions raciales sont
un mythe et la notion même de race pure une absurdité
particulièrement flagrante, lorsqu’elle prétend s’appliquer, comme
ici, à ce qui fut, en réalité, un groupe de croyants, recrutés,
jadis, dans tout le monde méditerranéen, turco-khazar et slave.
Je
ne revendique jamais mon origine que dans un cas : en face d’un
antisémite » - Marc Bloch ]