Mardi 16 août 2011 :
« C’est peut-être une journée charnière pour les marchés », pronostique Yves Marçais, analyste chez Global Equities.
Après avoir regagné du terrain lundi, les Bourses européennes ont été sonnées par les mauvaises nouvelles venues notamment d’outre-Rhin.
Locomotive de la zone euro, l’Allemagne a vu sa croissance ralentir brutalement au deuxième trimestre pour atteindre seulement 0,1 %.
Les Produits intérieurs bruts (PIB) espagnol et néérlandais ont connu un sort similaire sur la même période, ne progressant respectivement que de 0,2 % et 0,1 %, sur fond de crise de la dette.
Du coup, les Bourses européennes replongeaient mardi matin après une séance en dents de scie sur les marchés asiatiques (+ 0,23 % à Tokyo, - 0,24 % à Hong Kong).
A 10H10 GMT, Francfort cédait - 2,30 %, Paris - 1,50 %, Madrid - 1,66 %, et Londres - 0,85 %, alors que la Bourse de New York avait clôturé en forte hausse lundi, le Dow Jones gagnant 1,90 %.
Plombé par ce climat, l’euro reculait légèrement face au billet vert et s’établissait à 1,4386 dollar.
« L’Allemagne c’est le pilier de l’Europe, si on le voit lui aussi s’affaiblir, ça peut devenir très inquiétant », poursuivait M. Marçais.
Deuxième économie de la zone euro, la France ne se porte pas mieux. Son PIB a stagné au deuxième trimestre et, selon le quotidien Les Echos publié mardi qui cite l’entourage du président Nicolas Sarkozy, les prévisions officielles de croissance de l’Hexagone devront « vraisemblablement » être revues à la baisse.
« Ces chiffres confirment que le noyau dur économique européen n’est pas en mesure de soutenir les pays fragiles de l’Union monétaire, ce qui renforce le risque déjà existant d’éclatement de la zone euro », s’alarme Jennifer McKeown, de Capital Economics.