@ Yvance
Bien vu.
Il faut aussi relever le danger de la « règle d’or » qu’il conviendrait plutôt d’appeler « la règle de mort ». Sur recommandations de ses « élites » néolibérales l’Etat de
Californie s’était amusé il y a quelques années à inscrire dans sa
constitution des règles comptables et fiscales interdisant, notamment,
la levée de nouveaux impôts. Le résultat ne s’est pas fait attendre au
déclenchement de « la crise » ; la Californie, incapable de dégager des
moyens du fait de sa constitution, est aujourd’hui en faillite.
Une constitution n’est pas un fourre-tout façonnable au grès des humeurs des élus du moment, elle édicte des principes fondamentaux à caractère immuable. Une mesure budgétaire, comme celle voulue par l’abominable Sarkozy, relève de la gestion politique courante. Une mesure budgétaire est par nature ponctuelle et doit évoluer intelligemment en fonction du contexte économique qui lui est variable.
La graver dans le marbre, sans aucune possibilité de l’amender ou de la
supprimer, revient à enchaîner l’Etat, à affaiblir encore un peu plus
la démocratie.
En cas de crise grave, de cataclysme, de catastrophe naturelle, de guerre, de pandémie, la contrainte d’un l’équilibre budgétaire constitutionnel,
quasi soviétique, empêcherait l’Etat de dégager des moyens financiers
pour parer aux imprévus. Cette mesure est suicidaire à long terme et ne
sert qu’à masquer dans l’instant la gestion catastrophique de Sarkozy et
à justifier la politique de démantèlement de la nation voulue par les
néolibéraux de l’UMP.