Encore un bon papier documenté et circonstancié.
La France a t-elle pour autant peur ? Non, la France s’en fout. Le déferlement d’infos toutes plus anxiogènes les unes que les autres (crise, Libye, Syrie, guerres, catastrophes naturelles, etc, ...) rend tout suivi d’un sujet quelconque très difficile et à fortiori les sujets traitant du nucléaire, les radio éléments n’étant pas très télégéniques.
Quand on voit le niveau de manipulation de l’information sur des dossiers comme la Libye, ou les raison réelles de la crise, on se croirait en URSS. Ou plutôt en Union des Républiques Socialistes Européennes, dixit P Jovanovic).
En règle générale, je suis assez blindé face aux propagandistes de tout poil, mais là, ça dépasse tout ce que j’avais pu imaginer il ya 20 ans.
Alors, le nucléaire, .............................
La France danse sur un volcan en faisant vieillir ses centrales bien au-delà des cahiers des charges initiaux. On devrait fermer Tricastin, mais la nouvelle installation Georges Besse II (que tout le monde peut admirer depuis l’A7, c’est le gros cube en béton moche au nord de la centrale) va avoir besoin du jus de la dite centrale pour produire du MOX. Après la fermeture de l’installation britannique, la France se retrouve être le dernier pays à fabriquer de façon industrielle cette saloperie, nécessaire au recyclage du plutonium dont personne ne sait que foutre (60 tonnes dans les piscines de la Hague, de quoi tuer toute la planète).
Malgré Fukushima, Three Miles Island, Tchernobyl et Sim Valley (réacteur au sodium californien non protégé qui a pété en 1967), le nucléaire a encore un bel avenir devant lui. Rien n’arrêtera les nucléocrates, ce qui devrait réjouir au plus haut point les défenseurs de la filière.
Inutile de troller les forums, l’avenir de la filière est assuré.
Malgré les coups de gueule, les actions sur le terrain, force est de constater que tout cela ne sert à rien, tant les popualtions s’en tamponnent.
Le quidam est bien trop occupé à savoir comment nourir sa famille, payer ses crédits sur son écran plat, sa bagnole, son pavillon.
Cela ne nous empêchera pas de continuer à informer, contre vents et marées.
Le fil infos de enenews ( http://enenews.com/ ) est suffisamment édifiant pour voir l’étendue de la catastrophe de Fukushima. Et voilà que le sol autour de la centrale est fissuré, le corium dans les bas fond. Le combustible ressort sous forme de vapeurs hyper toxiques de la terre après son petit syndrôme chinois. On avait pas prévu un truc pareil. Une zone de 200 x 200 km autour de la centrale aurait due être évacuée.
10 SIEVERTS/H autour de la centrale, c’est du pur délire. Qui aurait pu imaginer ça il y a 4 mois ?
Tout s’agrave de jour en jour, et ce n’est que le début.
Mais, les nucléocrates ont décidé de faire de cette zone un laboratoire à ciel ouvert d’étude d’une catastrophe nucléaire in vivo.
On n’évacue pas, on étudie, on mesure, bref, on se palluche en laissant crever la population.
Les radionucléïdes de Fukushima sont partout (bétail, paille, eau, herbe, écoles, piscines, légumes, voitures, etc, ...).
Selon les critères retenus par les soviétiques en 1986, il aurait fallu évacuer une zone impossible à déménager.
Fort heureusement, le gouvernement japonais dans sa grande sagesse projette de déménager la capitale administrative du Japon dans le sud.
Officiellement pour des raisons sismiques. MDR !
Le Japon va sombrer inéxorablement.
Revenons en France et à l’objet de ce papier : les faits sont têtus. Tôt ou tard, une tronche de premier de la classe, bien propre sur lui, viendra annoncer aux français la vraie facture du nucléaire, avec scandale d’Etat à la cléf, tant l’avenir de l’industrie nucléaire civile s’annonce sombre et hors de prix pour le citoyen contribuable.
Après la privatisation des bénéfices, on en viendra inévitablement à la mutualisation des pertes, comme d’hab.
Des générations à payer le démentellement, la gestion des déchets, les dépollutions, pour une trentaine d’années d’exploitation commerciale, et tout ça en serrant les fesses pour qu’une de nos vieilles bouilloires ne nous pète pas à la gueule.
Une époque formidable disait Reiser.
Ouais, vraiment formidable !