Les effets bénéfiques du jeûne
"L’amaigrissement est le premier effet du jeûne (...). Les experts du jeûne thérapeutique soulignent le bénéfice
de faire une pause avec les aliments solides, pour mettre au repos son système
digestif. On aurait, alors, une normalisation de la flore intestinale. Enfin,
les spécialistes du jeûne soulignent une purification, une élimination
des toxines et une diminution de phénomènes inflammatoires« .
Au delà de ces considérations terre à terre, la dimension spirituelle du jeûne qui est centrale, pas qu’en islam d’ailleurs, est difficilement perceptibles par tout esprit résolument matérialiste qui se focalise uniquement sur les questions de santé, de forme... Parler de jeûne dans une société qui pousse à consommer sans retenue aucune (affichage publicitaire, télé, internet, mobile...), où l’esprit et le corps sont perpétuellement assaillis par la présentation d’un modèle de consommation qui serait la clé d’un bienêtre absolu, peut s’avérer choquant, mais là encore, il s’agit d’expérimenter la chose pour en ressentir les bienfaits très concrètement et parer à tout préjugé infondé (précisons ici que chacun est libre de faire ce que bon lui semble, la liberté de conscience étant une valeur universelle inaliénable instituée dans les fondements même de l’islam mais que certains s’évertuent à dénaturer). Certains rétorqueront que le jeûne est dangereux pour la santé. Nous dirons simplement que l’ego habitué à consommer avec excès sera forcément incapable d’opérer une rupture avec ses petites habitudes quotidiennes, tant il est installé dans un confort dont il ne peut plus se passer.
Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, éduquer les gens à l’adoption de comportements alimentaires plus sains, plus »solidaires« , plus »éthiques", dans des sociétés nanties, particulièrement les jeunes personnes, constitue un véritable défi d’ordre moral, social et économique, et combattre un individualisme généralisé, qui nous laisse désormais indifférent à ce qui nous entoure, non pas à la souffrance d’enfants mal nourris aux confins de l’Afrique, mais tout près, face à la triste réalité observable en plein cœur de nos grandes villes, sur les quais de gares, au bord du périphérique de notre capital ou dans le coin des rues, où trouvent refuge, malgré eux, de plus en plus de nécessiteux !