Un article très récent qui montre que le présent rejoint le passé :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/15/le-monde-magazine-jean-pierre-stirbois-l-apparatchik_1549049_823448.html
Les numéros deux du Front national (2/4) : Jean-Pierre Stirbois, l’apparatchik
LE MONDE MAGAZINE | 15.07.11 | 17h36 • Mis à jour le 01.08.11 | 19h46
(...)
La liste qui a remporté la victoire compte des chiraquiens, des
centristes et des frontistes, dont le numéro deux du Front national, Jean-Pierre Stirbois.
Une semaine auparavant, ce dernier avait bousculé l’échiquier politique
avec le « coup de tonnerre de Dreux » : sa liste obtenait près de 17 % des
voix au premier tour et il allait réussir l’exploit – obliger les
droites à fusionner avec le FN. L’homme de cette
victoire historique qui fait connaître le Front national aux Français
est l’inverse de Jean-Marie Le Pen. L’un est austère, l’autre brillant,
l’un est un tribun, l’autre un apparatchik.
Jean-Pierre Stirbois est un fils d’ouvrier né en 1945. Adolescent, il
est proche de l’OAS-Métro-Jeunes. En 1965, il participe à la campagne
présidentielle du candidat d’extrême droite Jean-Louis
Tixier-Vignancour, dont Jean-Marie Le Pen est l’animateur. Stirbois
y rencontre à cette occasion une militante prénommée Marie-France, qui
va partager sa vie affective et politique.
La déroute électorale qui suivra va provoquer une lutte fratricide entre
Tixier et Le Pen. Stirbois choisit le premier puis s’en va participer
au lancement du Mouvement jeune révolution. « Solidariste », ce groupe
réunit des anciens de l’OAS-Métro-Jeunes, leur
idole est le capitaine Pierre Sergent. Au retour de son service
militaire en 1969, Stirbois prend en charge le secrétariat national.
"C’est là que vont se former le style et les méthodes d’organisation du
futur numéro deux du FN", estime l’historien Jonathan
Preda.
Stirbois veut construire une élite révolutionnaire apte à l’action clandestine. Il est lié avec Aginter Press,
une officine portugaise de contre-subversion très impliquée dans les
actions terroristes qui frappent l’Italie. La découverte dans sa cave
d’armes et de matériel destiné à la production d’explosifs lui vaut
d’ailleurs un an de prison avec sursis en 1971. L’organisation vit alors
des crises successives. En 1975, Stirbois renomme son noyau de fidèles
l’Union solidariste et fonde une imprimerie.
Dix ans plus tard, elle tournera à 90 % pour le FN.
( ... )
Je vous ai envoyé cet article mentionnant AGINTER PRESS parce que Delle
Chiaie y a travaillé et qu’il connaissait bien Elio Ciolini (qui y a
peut-être été aussi ... il faudrait le vérifier)
Voir
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/libros/cocacoup/cap4.html
(...)