GMT, le présent article de Guillaume Champeau n’a rien en tout cas d’une escroquerie intellectuelle. Il rend compte au contraire fidèlement des débats d’hier à l’Assemblée, au cours desquels l’exception pour copie privée a beaucoup perdu de son essence et de son champ d’application. Il pourra même être réduit à néant si un label décide d’introduire des DRM n’autorisant aucune copie privée, ce que la loi lui permettra désormais.
Voyez-vous, je ne pense pas que le droit d’auteur lui-même sorte grandi de ce débat. Il va dépendre de plus en plus, pour sa pérennité, des stratégies d’acteurs économiques qui l’entraineront vers une plus grande marchandisation. Le danger existe même qu’il soit progressivement privatisé, dans la mesure où ces acteurs économiques sont suffisamment puissants pour parvenir à imposer des contrats de plus en plus expropriateurs aux auteurs. Plus de copyright, moins de droit d’auteur continental, voilà ce qu’entrainera dans les faits l’application de cette loi.
Personnellement, et bien que je ne sois pas plus que vous partisan de la licence globale, c’est plutôt à l’adresse du gouvernement que je parlerai d’escroquerie intellectuelle, ou plutôt de malhonnêteté intellectuelle, voire de connerie pure et simple, et il n’y aurait là plus rien d’intellectuel...