Pour Romain : je suis tout à fait d’accord que le petit jeu du « qui a commencé ? » est parfaitement stérile. Ce n’était du reste pas l’objet de mon article. Simplement, ne mettons pas sur le même plan une organisation terroriste telle que celle qui envoie des kamikazes assassiner des innocents et un Etat de droit ! L’arrivée du Hamas au pouvoir change certes la donne, mais je suis de ceux qui pensent que cette responsabilité va les pousser à plus de modération, en tout cas au pragmatisme, en négociant avec l’Etat hébreu, par exemple, chose impensable tant que ce mouvement restait drapé dans son opposition aussi frontale et jusqu’au boutiste que vaine. Le Hamas prétendait éradiquer Israël ? Les voilà aux commandes de l’Autorité palestinienne, ce qui change tout. Un début de preuve : le choix d’un « modéré » (à l’échelle du Hamas s’entend...) pour former le futur gouvernement. Il s’agit de leur laisser le temps de ne pas avoir l’air de se renier trop brutalement. Or, Olmert pratique avec l’affaire de la prison de Jéricho la politique du pire. Comment le Hamas va-t-il parvenir à tenir ses troupes dans ce climat ? Le premier ministre israélien entend-il pousser les Palestiniens dans les bras de la Syrie et de l’Iran ? S’il s’agit juste pour lui d’un argument électoral, je crains qu’il ne joue à l’apprenti sorcier.