Il faut aussi rapprocher ces auteurs anglo-saxons de leur maître philosophique Thomas Hobbes
Tout se base sur la théorie politique de référence. Fondamentalement il y en a trois :
- le pacte social de Hobbes (ou apologie du système de tyrannie)
- la société de contrats de Locke (code politique de l’oligarchie voir système politique US)
- le contrat social de Rousseau (institution de la démocratie directe ou semi-directe cf. Suisse)
Les libertariens et autres partisants du NWO proposent une société de contrat libre ou en fait les puissants défendent ensembles leurs privilèges selon la doctrine lockienne et ou les pauvres se voient de plus en plus refoulés aux marges du systeme ghettos, système carcéral et travail forcé.
Rousseau réfute facilement cette thèse en démontrant que si les lois sont faites par les riches et pour renforcer leur pouvoir ce ne sont pas des lois « Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle. Ce n’est pas une loi ». Il disqualifie alors le systeme lockien à la fois au niveau de la doctrine de la représentation « Le peuple anglais pense être libre ; il se trompe fort, il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement. Sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. » et au niveau légal comme une tyrannie hétérogène incapable de faire fonctionner une société du fait de l’injustice et de la division interne qu’elle suscite.
Le problème que cherche à résoudre Rousseau, et qu’il reproche à Hobbes de n’avoir pas résolu est celui de la liberté. Il part des mêmes présupposés que Hobbes : l’homme n’est pas naturellement sociable, apte à vivre en société ; il va y entrer librement, donc le fondement de l’Etat sera aussi la volonté ; mais la nature du contrat sera différente de celle de Hobbes.
En effet, ce que veut faire Rousseau, c’est trouver le fondement légitime d’une autorité politique telle qu’elle rende les individus aussi libres dans l’état social que dans l’état de nature.
Toute la problématique de Rousseau est à lire en fonction du reproche fondamental qu’il fait à Hobbes dans Du Contrat Social, I, 4 : « c’est une liberté d’esclave que nous propose Hobbes : ne vit-on pas en sécurité aussi dans les cachots ? »