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Commentaire de rakosky

sur L'Etat de Palestine à l'ONU : beaucoup de bruit pour rien ?


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rakosky rakosky 31 août 2011 22:26
La Palestine : Un État démocratique et laïque est la seule solution viable et durable

Par Jamil Hilal (février 2008)

L’exigence palestinienne d’un État territorial souverain a été exprimée peu après l’effondrement de l’Empire Ottoman, et l’imposition de la règle coloniale britannique sur la Palestine. Elle s’est amplifiée avec la division arbitraire du Moyen-Orient entre les puissances impérialistes dominantes d’alors (la Grande-Bretagne et la France). En 1917, la Grande-Bretagne a publié la Déclaration de Balfour, s’investissant personnellement pour faciliter l’établissement "d’une patrie juive" en Palestine, ignorant la volonté des habitants indigènes du pays (les Palestiniens) et de leur droit à l’autodétermination. L’exigence d’un État palestinien est devenue insistante une fois qu’il est apparu clairement que les Arabes n’auraient pas leur État-nation unifié que les Anglais leur avaient promis la veille de la première guerre mondiale. L’exigence de l’indépendance palestinienne a acquis une urgence particulière une fois que les Palestiniens ont réalisé les objectifs du projet sioniste, et les pleines implications de la Déclaration Balfour. Cette exigence était liée à la lutte que les Palestiniens ont mené à la fois contre la domination impériale britannique, et la colonisation sioniste. Cela explique également pourquoi les Palestiniens ont refusé le partage de leur pays en un État arabe et juif en 1947, l’ayant ressenti, à juste titre, comme quelque chose d’injuste et comme une violation de leurs droits. En outre, plusieurs des résolutions et des initiatives « internationales » ont montré de manière flagrante, et le font toujours, un traitement différent dans l’application du principe d’autodétermination quand son application concerne les Palestiniens.

Il est important de rappeler que le pluralisme religieux n’était pas la cause du conflit entre les Palestiniens, et les colons juifs Sionistes (plus tard les juifs Israéliens). Le mouvement national palestinien avant 1948 avait réclamé un État démocratique pour inclure les diverses communautés ethniques et religieuses qui ont élu domicile en Palestine.

Le mouvement sioniste européen bien organisé et bien armé, aidé par la Grande-Bretagne, a été capable de vaincre la société palestinienne principalement rurale, avec son mouvement national mal organisé, mené par les familles notables. Les contingents militaires fortement désorganisés et mal armés, envoyés en 1948 par les États arabes voisins (sous le joug impérial britannique et français) pour aider les Palestiniens, ont été facilement vaincus par les forces sionistes qualifiées et mieux équipées. De ce fait fut déclaré Israël, en mai 1948, sur 78% de la Palestine Mandataire, beaucoup plus que les 51% prévus par le plan de partage de 1947 des Nations Unies. Les 22% restant du territoire - la Cisjordanie et la bande de Gaza - sont tombés respectivement sous le joug de la Jordanie et de l’Egypte. Seulement une fraction des Palestiniens est restée dans les secteurs sur lesquels Israël a été établi, la plupart étant soumis à diverses formes de nettoyage ethnique comme les nouveaux historiens israéliens l’ont reconnu ces deux dernières décennies.

Le sionisme est une ramification spéciale du colonialisme nationaliste européen avec un projet (ethno-religieux) de construction d’État. Comme le colonialisme européen dans d’autres parties du monde, il a fait face à un mouvement national de libération qui cherchait l’autodétermination, l’émancipation et l’indépendance. La question de la Palestine est une question coloniale, et c’est la dernière question coloniale à rester non résolue au 21ème siècle. Ceci explique pourquoi Israël a trouvé nécessaire après soixante ans de création de construire un mur autour d’elle-même par crainte de perdre son caractère originel et individuel.

Une majorité de Palestiniens sont devenus réfugiés et une agence des Nations Unies (UNRWA) a été établie pour administrer leurs affaires dans environ soixante camps établis pour les plus indigents des réfugiés palestiniens dans les secteurs entourant l’État sioniste. Les Palestiniens, qui sont parvenus à rester, ont reçu la nationalité israélienne mais ont été traités, et continuent à être traités, comme des citoyens de seconde zone et comme des minorités non-Juives, et non comme une minorité nationale. Cela est en totale cohérence avec la définition d’Israël en tant que combinaison du judaïsme et de la démocratie, et avec le fait de n’accorder la pleine égalité des droits démocratiques qu’aux juifs israéliens.

Les 22% restant de la Palestine (c.-à-d., la Cisjordanie et la bande de Gaza) sont soumis respectivement aux règles jordaniennes et égyptiennes. Le Nakba de 1948 (ou la « catastrophe » selon les Palestiniens et les Arabes) a dévasté le mouvement national palestinien, et il a fallu presque deux décennies, et encore deux guerres (l’invasion de Suez en 1956 et l’occupation israélienne de la bande de Gaza, et la guerre de six jours de 1967 avec l’occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza par Israël ainsi que le Sinaï et le plateau du Golan) pour qu’il se réinvente entièrement comme mouvement de résistance palestinien sous le nom de l’organisation de libération de la Palestine (OLP).

La suite de l’article et d’autres contributions ,dans la revue Dialogue pour le droit au retour ,pour un seul Etat,unifié ,laïque et démocratique sur tout le territoire de la Palestine


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