(pseudo-) enquête à vue de nez autant absurde dans son propos que fallacieuse dans sa méthode…

 D’un la formule même « pro-islam » bien que commune et banalisée n’a aucun sens : si on est « pro-islam » = pour l’islam stricto sensu c’est qu’on est musulman ou qu’on aspire à le devenir…la question posée ici par cette pseudo-enquête au final est « les médias sont-ils musulmans ou non/anti-musulmans » question à l’évidence absurde.

 Pourtant il y a le choix en matière de novlangue :  « islamophobe », « islamovigilant », « islamolucide », « islamosceptique », etc…ou « islamophile », « musulmanophile », « arabophile », « turcophile », etc…voir tout simplement « neutre »…quoique le plus simple étant de dire que certains se méfient de l’islam/des musulmans, ou en ont une perception négative, voir les haïssent alors que d’autres ont en une perception positive, neutre…ou qu’ils s’en foutent royalement…

 La question étant donc les médias véhiculent-ils/supportent-ils une perception négative, positive, neutre, etc…de l’islam, l’Islam, les musulmans…bref sont-ils objectifs ou non dés lors qu’ils traitent de ces sujets…question ne relevant certainement pas des positions pro- ou anti- d’islamologues mais de l’analyse du contenu informationnel « brut » véhiculé par les médias…     

 évidemment que poser comme cela : l’enquête, ici présentée, n’a aucun sens puisque l’avis ou les travaux de x islamologues …-phile, …-phobe, ou neutres et la fréquence de leurs passages sur les médias français (même avec un ratio de 1/52 sur 30 ans) n’a que peu de relations avec le traitement médiatique général des questions liés à l’islam ou les musulmans : puisque c’est bien plus l’avis des non-islamologues, non experts, non scientifiques, etc… (que ce soit dans ce domaine ou d’autre d’ailleurs) qui généralement est surmédiatisé : encore plus dans des débats à forte récupération perceptible : bref on est dans l’opinion et non pas dans le registre scientifique et de moins en moins dans l’information objective : il aurait donc fallu pour cela analyser l’ensemble de la production médiatique (qui n’a que peu de lien avec l’islamologie) liée à ces questions : reportages, émissions, documentaires, débats, informations générales, discours politiques, etc…et là, à l’évidence, le résultat serait tout autre…

si les médias véhiculaient une image positive de l’islam, des musulmans, de l’Islam, etc… il est fort peu probable que nous puissions objectivement constater la montée plus que sensible de l’ « islamophobie » (ou perception négative de l’islam/musulmans)  depuis quelques années (et notamment depuis le 11/09) : on aurait eu plutôt un accroissement notoire des conversions à l’islam, l’acceptation de la burka, du halal, de la communautarisation, etc… et sans doute des sondages accordant un honorable pourcentage à un quelconque parti musulman ou « islamophile » : mais encore, peut-être devons-nous revoir notre perception du FN et de sa popularité statistique croissante  comme résultant de ses positions « islamophiles », à moins qu’il ne soit tout simplement constitué majoritairement de crypto-musulmans…