Bonjour,
J’ai trouvé votre article intéressant, mais aussi je dois dire celui de Dubec publié sur AV. Je ne connais rien d’autre à son sujet, mais je pense que s’il n’était pas question de viol, ses propos trouveraient un écho plus résonnant, non seulement auprès des psychiatres, mais aussi du public.
Je pense notamment aux psychiatres et psychologiques qui peuvent souffrir de traumatismes vicariants lorsqu’ils soignent/aident des patients souffrant de syndrome de stress post traumatique. Certains d’entre eux perdent leur distanciation vis-à-vis de leurs patients, et commencent à s’identifier à eux , au point de souffrir du même mal, mais par procuration. Je reconnais qu’il est plus facile de s’identifier à une victime qu’à un bourreau, mais je ne pense pas qu’il s’agisse d’un manque de professionnalisme, plutôt d’un corollaire inévitable dans ce genre de profession. C’est pour cela que ces psychologues/psychiatres sont suivis et évalués régulièrement et soutenus lorsqu’ils franchissent la ligne jaune.
Il serait intéressant de savoir si Debec est une aberration au sein de sa profession, ou bien s’il exprime tout haut ce que les autres psychiatres ressentent lorsqu’ils côtoient des êtres dérangés, qui peuvent réveiller en eux des fantasmes qui sont normalement réprimés.