S’il faut reconnaitre aux seuls agrégés la possibilité de critiquer leur statut !
Aux enseignants de remettre en cause le modèle scolaire et universitaire !
Et par extension aux seuls bénéficiaires et élus d’un système à faire évoluer une cause
Ne vous attendez pas une révolution des pantoufles !
Au lieu de s’autoféliciter sur le travail prodigieux des profs, tous merveilleux, dans une déclaration qui ressemble à ces messages stalinien de l’ex politbureau de l’union soviétique, l’auteur ferait mieux de se questionner en profondeur sur l’image effectivement dégradée dans l’opinion de l’éducation nationale, et de ses causes.
Il n’y a plus à prouver que le système reproduit de plus en plus les inégalités sociales, et ne profite qu’à une minorité qui en connait les règles et en fait bénéficier au mieux ses enfants.
Le livre de Bayrou s’inscrit dans sa politique d’action utilisant la brosse à reluire, afin de se gager la sympathie du corps (enseignant). Propos démagogiques qui ne trompent personne, et même pas ceux qui font semblant d’y croire, mais qui voient encore une belle opportunité à prendre une posture avantageuse, et un bétonnage des acquis.
Quand mes enfants ont été solarisé, j’ai été stupéfait de constater à trente ans de distance, combien le système n’avait pas changé, depuis que j’ai quitté les bancs de l’école : Même postures de mépris de certains profs, jugements arbitraires, observations lénifiantes et toujours identiques « Peut mieux faire !... », s’inscrivant dans la fascination du bon élève : Un seul chemin à prendre, celui qu’on enseigne.
Ce n’est pas que moi qui le prétend. Toutes les enquêtes internationales pointent cette conception dirigiste de l’enseignement à la française, qui à force de se caricaturer, et de se rigidifier, finit par craquer aux coutures.
Pour mon compte et mon vécu, je reconnais un vrai mérité à quelques profs, qui m’on tendu la main, et m’ont véritablement aidé. Le fait qu’ils soient agrégés ou non n’apportaient ou ne retiraient rien à leur qualité.
Maintenant, si on me demande mon avis sur ce statut ridicule d’agrégé, qui reconnaissons le apporte un complexe de supériorité à certains tout en ne leur demandant pas le moindre effort pour le justifier( en dehors de son obtention), je répéterais ce que j’ai mis plus haut.
Le chantier de l’école est de l’université est vaste, mais on ne peut se gargariser des quelques causes jugées évidentes, servant de bouc émissaire au problème : Celui des effectifs par exemple.
Le problème des rythmes scolaire est lui aussi un marronnier. Attendons nous à un nouveau débat prochainement. Psychologues, spécialistes des rythmes pour critiquer un système qui n’en peut plus, mais qui continue à s’aggraver, et met sur le carreau des gamins dont le temps libre ne peut être géré par le planning aimable de parents fortunés, leur faisant partager activités, cours et séjours à l’étranger.
J’espérerais une mobilisation des profs, plus sensibles à leur vocation qu’à leur avantage.
Pas envie de mettre tous les profs dans le même sac. Ce qui serait un beau piège de la pensée unique, une diabolisation s’opposant à ce égard à celui magnifiant à contrario les choses.
04/09 14:00 - Daniel54
Vous connaissez manifestement assez mal le monde enseignant , c’est bien dommage ! (...)
04/09 13:37 - velosolex
S’il faut reconnaitre aux seuls agrégés la possibilité de critiquer leur statut ! Aux (...)
04/09 10:15 - Daniel54
Une salle des profs réservée aux agrégés : c’est inadmissible ! Heureusement que ce (...)
04/09 10:04 - kalagan75
pourquoi avoir replié ce commentaire ? il n’a pas tort, pour exemple , un lycée proche de (...)
04/09 09:41 - kalagan75
il n’y a aucun reproche de ma part concernant le travail des enseignants ( comme dans (...)
04/09 09:02 - amipb
En quoi une exception est-elle forcément mauvaise ? Pourquoi faut-il toujours faire comme les (...)
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