“Combat” révélateur que celui de mr Raffarin et de nombreux autres députés.
La fiscalité française est sommée de continuer à favoriser les usines à tourisme. Bien sur c’est pour le bonheur du peuple, pour la bonne cause, quoi.
Il est vrai qu’à force d’avoir autorisé et lourdement aidé ces structures à détruire et privatiser le patrimoine naturel libre et gratuit, il est aujourd’hui quasiment impossible pour nous de le parcourir librement, d’y planter sa tente gratuitement et de se laisser aller aux plaisirs simples de la promenade, de la découverte, de la cueillette.
Il y a encore quelques années, avant la touristification massive des territoires, nous partions gratuitement en famille ou entre amis, n’avions nul besoin de ces récents espaces “ludiques”, “éducatifs”, aseptisés, sécurisés, organisés, aménagés, clôturés ….. et payants .
L’industrie du tourisme, avec la complicité actives des états, a réussi en quelques années le tour de force de modifier radicalement notre environnement, nos comportements, notre façon de le ressentir, d’y vivre et de l’aimer.
S’offrir des vacances gratuites, sans consommation compulsive de confort urbain et d’activités intensives ou “destressantes” est aujourd’hui signe de comportement déviant. Et les déviants qui voudraient encore s’adonner librement à leur vision simple et originelle de la nature butent de clôtures en interdictions.
L’organisation moderne du monde du travail y installe sa philosophie. Culte de l’effort, du dépassement de soi, si propice à faire de l’être humain un travailleur parfait et performant, et services de “ressourcement” guidé et orienté pour faire oublier au travailleur moderne ses innacceptables conditions de vie et le stress permanent et invivable de l’activité salariée qui a remplacé parfois en pire les accidents physiques.
La société marchande victorieuse y a gagné le marché de la vente de services immatèriels, en complément de la vente matérielle de biens .
Le monde politique y a gagné la paix, par le biais de ces structures modernes d’abrutissement de masse qui nous vendent ces “jeux du cirque” sophistiqués.
Pour nous, messieurs Raffarin De Villiers et autres Vallini, l’idéal serait que vous nous laissiez tranquilles et arrêtiez la vente au privé de notre nature, de nos forêts, de nos plages et de nos montagnes et leur détournement mercantile.
Et vos débats, en notre nom, sur le taux de taxation à appliquer à vos amis de l’industrie du tourisme et des loisirs, ou sur la quantité de subventions à leur offrir on n’en a que faire.
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