La moyenne de consanguinité en Algérie est de
38,80% selon la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le
développement de la recherche (FOREM).
mercredi 19 septembre 2007.
L’enquête, qui a ciblé des échantillons pris dans 21 communes réparties
sur 12 wilayas : trois wilayas du Sud de l’Algérie (El-Oued, Biskra et
Ghardaïa), quatre wilayas du Centre (Alger, Boumerdès, Bouira et
Béjaïa), trois wilayas de l’Est (Bordj Bou Arreridj, Tébessa et Annaba)
et deux wilayas de l’Ouest (Oran et Aïn Defla), a montré en outre que la
commune de Bir El-Ater (wilaya de Tébessa) détient le taux de
consanguinité le plus élevé dans le pays avec 88%, alors que le taux le
plus bas a été enregistré à Oran avec 18,5%. A Alger, le taux de
consanguinité est bien au-dessous de la moyenne nationale : seulement
29,25%, a révélé l’enquête. Celle-ci a duré six mois et le choix des
échantillons a été fait au hasard, souligne Forem, suivant les
commandements humains et matériels disponibles. Confiés à des étudiants
en fin de cursus, l’enquête s’est déroulée dans des PMI où a été opéré
la captage des 2.600 mamans à la faveur des visites de vaccination. La
fondation précise, en outre, que 47% des familles ciblées par l’enquête
ont moins de 3 enfants, 37% ont entre 4 et 7 enfants et 7,7% ont plus de
7 enfants.
La consanguinité du 2ème degré est encore plus marquée
dans certaines wilayas d’Algérie. Elle est très élevée dans les wilayas
de Boumerdès, Aïn Defla et Bordj Bou Arreridj avec respectivement
85,71%, 76,3% et 75,92%. Elle est cependant plus basse encore à Oran
avec 18,91%. Selon l’enquête toujours, les anomalies congénitales
observées à la naissance (bec-de-lièvre, maladie de Duchenne, agénésie
des membres, trisomie, mucoviscidose...) marquent un taux très élevé :
6,52%, soit presque deux à trois fois plus élevé par rapport aux taux
admis de 2 à 3%. Le cas de maladies génétiques sont plus nombreux dans
les familles issues de mariage consanguin. La fréquence, ajoute la même
étude, paraît proportionnelle au lien de consanguinité. Ainsi, dans ce
groupe ont été retrouvés : 23 cas d’anémie hémolytique, 14 cas de
cardiopathie congénitale, 3 cas d’hémophilie et trois cas de surdité.
Chez les enfants de parents non consanguins ou avec une consanguinité
lointaine (5ème, 6ème degrés), d’après les résultats de l’enquête,
aucune affection génétique n’a été décelée dans l’échantillon étudié. En
conclusion, la Forem soutient que cette étude affirme l’importance des
liens de consanguinité qui unissent les familles algériennes.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran