Mélenchon n’a pas dit qu’il allait appeler à voter PS. Il a dit qu’il appellerait à s’unir SI
c’était le FN au deuxième tour. C’est un peu normal non ? Dans les
années 40 on trouvait autant les gaullistes que les communistes dans la
résistance... s’unir contre le fascisme est une raison suffisante de
s’unir avec le PS et même avec plus à droite encore tant que ça reste démocrate.
Ce n’est pas
un rabatteur de voie vers le PS mais un rabatteur d’électeur du PS vers
le Front de Gauche. C’est pour ça qu’il ne parle pas d’UMPS malgré une
constance à dénoncer les dérives droitières du PS qui ne laisse aucun
doute. Il ne veut pas blesser les gens sincères qui restent encore dans ce parti.
Si le FN est l’ennemi objectif du FdG puisque c’est le seul autre parti qui mise sur les déçus, le FdG est surtout l’ennemi objectif
du PS à qui il ôte toute sa légitimité à gauche et parce qu’il est le seul parti
capable de l’empêcher d’atteindre le second tour. Alors les histoires
d’alliés du PS, c’est tout simplement n’importe quoi...
La dernière chose à dire c’est à propos du procès d’intention qui lui est fait. S’il faut se méfier de Mélenchon
parce que peut-être qu’en réalité il mentirait sur ses réelles
intentions, alors ça vaut aussi pour tout les autres... et à commencer par Marine LePen dont les déclarations sont presque exclusivement en contradiction avec les propositions. C’est bien plus douteux qu’un Mélenchon qui reste toujours cohérent avec son programme et qui même avec toute la mauvaise foi du monde aurait bien du mal à ne pas tenir ses promesses quand on sait que 80% de son équipe et de ses électeurs viennent d’autres partis que le sien. Tous l’attendent au tournant, alors en réalité il a pieds et poings liés par ce programme commun qui est le seul lien unissant le FdG. Il devra suivre le mouvement qui d’ailleurs se fera avec ou sans lui, et même si c’est lui qui est élu !
Il représente plus qu’il se présente.