Merci stabilobOss
Effectivement Kan Naoto a confirmé tout ce que nous avions décrit moi-même et quelques autres sous les quolibets des gens autorisés à penser.
Je dois même dire que Kan Naoto décrit une évolution bien plus tragique que tout ce que j’ai personnellement rédigé.
Avec le recul je me rends compte que la propagande officielle était tellement éloignée de la réalité que je me suis volontairement modéré dans mes articles car le contraste aurait si grand avec le discours officiel et que je redoutais de nuire à mon propos en soulevant l’incrédulité des lecteurs.
C’est pourquoi j’ai passé sous silence le débat au parlement japonnais sur la possibilité de créer une capitale de secours.
La situation japonaise actuelle, 6 mois après le début de la catastrophe ne correspond même pas à celle de Tchernobyl au bout d’un mois et demi :
Le 14 mai, les russes avaient fini étouffer le réacteur. En un mois et demi, ils avaient creusé un tunnel sous le réacteur pour y installer une dalle et un système de refroidissement à l’azote liquide.
Ils n’a pas été utilisé : le 6 mai, le fond du réacteur avait cédé d’un coup, et le corium liquide s’était écoulé 20 m plus bas dans la piscine de suppression de pression qui avait heureusement été vidée. Là il s’est solidifié et y est toujours.
A Fukushima, il semble qu’il n’y ait que le sol sous la dalle du réacteur. Les simulation montrent que le corium l’a vraisemblablement percé en environ 8 heures après l’effondrement du coeur.
Le corium se balade donc dans le sol, ce qui explique à la fois la température faible à l’interieur des réacteurs, qui ne contiennent sans doute plus que de faible quantités d’Uranium (et de Plutonium pour le 4) et les remontées de vapeur d’eau par les fissures du sol.
Vassili Nesterenko (directeur de l’Institut de l’énergie nucléaire de l’Académie des sciences de Bielorussie) avait expliqué en 1986 que la sédimentation du plutonium fondu dans le corium peut provoquer une explosion nucléaire des dizaines d’années
après l’accident.
Nesterenko est un des savants ayant participé à la liquidation de Tchernobyl, en particulier lors des opérations d’étouffement par largage depuis des hélicoptères d’azote liquide sur le coeur.