@Candide des alpages et Helios
A propos de l’importance du vote, je persiste et signe.
Il est de bon ton, parfois, de fustiger la démocratie, et de dénigrer le vote, selon l’idée que les candidats qui nous conviendraient ne pourraient pas être élus, ou que tous les candidats sont pareils.
Cela aboutit au fait qu’une importante proportion d’électeurs, et en particulier des opposants au pouvoir en place, ne votent pas.
Ce n’est pas la moindre des réussites de la propagande du pouvoir, que de parvenir à cette abstention du côté de l’opposition. Le plus piquant, ou amer, de l’affaire, étant que ce sont le plus souvent les opposants eux-mêmes qui se convainquent les uns les autres de l’inanité de leur vote.
C’est pourquoi je me permets d’intervenir ici sur cette question, même si c’est hors-sujet.
Pourquoi le gouvernement a-t-il pu ratifier le traité de Lisbonne alors que le peuple avait dit « non » au TCE ? Parce que nos représentants ne nous ont pas défendus, et n’ont pas défendu du coup la démocratie. Il est donc essentiel de bien choisir nos représentants.
Or, la propagande médiatique sait fort bien mettre en avant certains candidats, ou certaines élections, plutôt que d’autres. Les élections sénatoriales ont lieu bientôt, et il est question d’un basculement possible à gauche de cette vénérable assemblée, dans un grand silence médiatique. Quand aux législatives qui suivent la présidentielle, motus et bouche cousue...
Parmi les éléments influençant le vote, une mention spéciale pour la notion de « vote utile » : on est arrivé à convaincre les électeurs qu’il vaut mieux voter pour un candidat qu’il ne souhaite pas, au détriment de son choix réel, parce que ce serait le seul capable d’en éliminer un autre dont il ne veut absolument pas. Et cela d’après des sondages dont on sait depuis longtemps qu’ils ne sont pas fiables (cf le destin de Nicolas Hulot) voire, partiaux. Mais qui, pourtant, déterminent les choix des électeurs. N’est-ce pas un énorme paradoxe que, même aux primaires des partis politiques, on parvienne à ce beau résultat ?
Alors, bien sûr, le vote n’est pas tout, et nous sommes bien placés, en France, pour savoir ce que peut faire un peuple bafoué et à bout...
Mais commençons par le commencement et utilisons tous les ressorts démocratiques pour nous faire entendre.
Par exemple, cet « Appel européen contre la dictature financière » que l’on trouve facilement, et qui a été initié par des lecteurs de Mediapart (disponible dans la partie en accés libre du journal).