Je trouve cet article d’autant plus intéressant que, en tant que fumeuse, j’ai pu observer la rapide progression de la cessation d’activité d’européens au profit d’asiatiques. En effet, ce n’est pas parce qu’un personne est de type asiatique qu’elle est forcément de nationalité chinoise.
Les nouveaux tenanciers des bars tabacs parlent parfaitement le français, sont le plus souvent de nationalité française ou nés en France et contrairement à ce qui est dit dans cet article, ils sont aimables, souriants, affables et accueillants.
Malgré tout, il me semble que l’auteur connait très mal la population asiatique parisienne.
Pour ce qui est de qualifier de Wenzhous tous les repreneurs de cafés tabacs, j’ai un doute. En effet, l’immigration wenzhou qui s’est installée à Belleville depuis une vingtaine d’années est essentiellement d’origine paysanne et peu éduquée, victime plus que les autres de passeurs esclavagistes. Je les vois mal travailler au grand jour derrière un comptoir de bar tabac prompts à comprendre et servir les clients et tenir la caisse.
Dire que les Chinois du XIIIème sont des Wenzhous est faux. Ce sont majoritairement des Chinois de la deuxième génération qui ont émigré en France en deuxième ou troisième temps après avoir quitté « Mainland China » pour le Cambodge, le Laos et tous les autres pays limitrophes de la Chine continentale. Ils y sont installés depuis plus de 40 ans ayant profité du massacre urbain du 13ème pour investir les tours que personne d’autre ne voulait habiter.
Heureusement qu’ils étaient là nos amis Chinois pour occuper ces logements vides ....
Je me base sur mon expérience personnelle en particulier dans les 19ème,20ème, 10ème et 9èmes arrondissements.
Je trouve d’ailleurs ces asiatiques souvent plus affables que les Kabyles qui ont le monopole des bistrots en particulier dans les 19ème et 20ème et qui, pour la plupart ne servent pas de sandwiches ni aucune alimentation.
Pour ce qui est de la fréquentation, j’observe que le mélange des populations est plus marqué chez les asiatiques que chez les Kabyles qui servent essentiellement des Kabyles et des Maghrébins.
Quant au système d’acquisition, il n’a rien à envier au monopole des Auvergnats en particulier celui de Richard qui non seulement forme et fournit les produits de base mais aliène les bistrotiers par un système de prêts et d’exclusivité. (cafés Richard, Vins Richard, plats conditionnés Richard, etc.
Car il ne faut pas s’y tromper, la plupart des repas servis dans les bistrots « bien de chez nous » sont préparés à l’avance dans des ateliers industriels, surgelés ou conditionnés sous vides. Même les restaus de la chaîne Flo ne sont plus que des ouvreurs de sachets ou de barquettes en plastique.
Tout ça pour dire que les commerçants« chinois » et leurs systèmes ne sont ni pires ni meilleurs que tous les autres.