Merci pour ce commentaire, Eric.
Il y a sans aucun doute des critiques à émettre sur le fonctionnement de certaines associations. Mais elles font également un véritable travail de terrain, souvent très éprouvant (je l’ai personnellement constaté) tant est grande la difficulté à communiquer avec les grands exclus, la plupart souffrant de pathologies sérieuses du type schizophrénie.
Quant à leur reprocher d’avoir pris fait et cause contre l’« hébergement d’urgence », désolé de vous dire que je suis en plein accord avec elles sur ce point. Pour une raison simple : les exclus s’accrochent, en totale illusion la plupart du temps, à une valeur, la seule qui leur reste : la liberté. Liberté de décider, liberté d’aller où bon leur semble, même si ce choix peut nous sembler parfois dangereux, voire suicidaire. La faute à des conditions d’accueil en centre souvent médiocres et peu respectueuses des personnes. La faute au délabrement mental de la majorité de ces exclus. Confrontées à cela, les associations savent qu’une mesure contraignante peut, en un jour, détruire des mois de travail pour établir une relation de confiance, des mois de travail pour les amener à entrevoir une solution de vie hors de la rue. D’où leur farouche et justifiée opposition.
Bonne journée.