Et pendant ce temps là :
Pas moins de 160 CRS embarquent dans des avions de l’armée de
l’air en direction de la Libye, pour y assurer la sécurité du président
de la République. Nicolas Sarkozy doit effectuer demain une courte
visite à Benghazi et à Tripoli, en compagnie du philosophe Bernard-Henri
Lévy. C’est une
information révélée par mon collègue de Marianne Fréderic Ploquin.
Pour
les CRS, qui seront armés mais en civil, cette mission est une
première. On n’a jamais vu tant de policiers déployés à l’étranger pour
une telle mission.
Cette décision suscite autant
d’interrogations chez les militaires (forces spéciales ou gendarmes, par
exemple) que chez les CRS eux-même. Si la CRS 1, qui travaille
étroitement avec le RAID est formatée pour ce type de mission, il en va
autrement de la CRS 3 de Quincy sous Sénart, mobilisée en renfort. Les
syndicats policiers ont toussé et une prime de 500 euros sera accordée à
tous les CRS engagés pour quelques jours en Libye.
Cette
décision reflète, si besoin était, le poids de la police dans
l’entourage du chef de l’Etat. Le commissaire qui commande le GSPR
(groupe de sécurité de la présidence de la République) a souhaité des
renforts purement policiers pour accomplir cette mission. Alors que le
GIGN est présent à Benghazi depuis des semaines et à Tripoli depuis
plusieurs jours.