Ce qu’il pourrait y avoir d’éventuellement valable dans le tantrisme est difficile à apprécier, puisque les enseignements supposés les plus efficaces sont couverts par le secret. N’ayant pas personnellement reçu d’enseignements secrets , je me contenterai d’admettre bien volontiers mon ignorance sur la nature et la validité de toute méthode secrète .
Le Bouddha Shakyamuni a dit avoir révêlé tout ce qui était nécessaire à la libération : je m’en tiens là. En pratiquant les bons vieux suttas, on a à sa disposition des méthodes de méditation éprouvées (satipatthana, anapanasati, metta) dont je me satisfais parfaitement.
Sinon, ayant fréquenté le bouddhisme tibétain, et particulièrement un centre de Kalou Rinpoche (ils sont nombreux en France) un très bref moment (j’ai vite vu qu’il fallait se sauver), j’ai été frappée par :
- le côté très hiérarchisé (la pratique commence par 100 000 prosternations ventre à terre)
- les demandes d’argent
- l’ambiance de superstition
- le machisme ; en particulier, et bien que ce soit contraire aux textes, j’ai plusieurs fois entendu dire qu’une femme ne pouvait atteindre l’état de Bouddha qu’en se réincarnant en homme
- l’attrait malsain pour les « divinités irritées »
- la demande d’obéissance adressée sans arrêt au disciple (contrairement aux suttas du Canon Pali qui insistent sur l’esprit de libre examen)