L’industrie pharmaceutique nous a délégué un chien de garde pour défendre la cause sacrée. Rien d’inattendu, la chose est habituelle, et les méthodes sont les mêmes : dénigrement systématique, contestation des compétences de l’auteur (dont on se demande ce qu’il sait de mes qualités de médecin ?), peu d’arguments, mais enrobés d’un vernis de connaissances en fait très superficielles pour épater le chaland. Parce que si on examine ce qui est dit, c’est du vent, de l’air, de l’esbroufe. Balancer des liens ayant trait au fluor sans les avoir lus est à la portée de n’importe qui.
Je n’ai voulu effrayer personne : mettre en garde contre un produit inutile et dangereux est une chose normale pour un médecin.
L’industrie chimique et pharmaceutique, malgré ses déboires récents, qui devraient l’amener à un peu plus de modestie, pérore toujours.
Elle n’est d’ailleurs pas au bout de ses misères, car d’autres scandales bien plus importants sont en attente.
Je me souviens d’un ami pharmacologiste qui me disait comment on découvre un médicament. On brevette des centaines de molécules, à coups de triturages chimiques à partir de radicaux connus. On colle un ion par ici et une double liaison par là.
Que fait-on ensuite ? Le croirez-vous ? On se demande à quoi ça pourrait bien servir.
Et on teste ça sur des petits animaux de labo, puis sur des singes, puis sur des populations africaines après avoir arrosé le dictateur local. ni vu ni connu, pas de vagues.
Une fois de temps en temps, une molécule sort du lot : parfois une activité pharmacologique plus ou moins concrète, mais toujours une rentabilité à court terme, si on s’en tient aux quelques années qui arrivent : plus loin, c’est l’inconnue, après moi le déluge.
Voilà sans doute ce que mon détracteur appelle de la science.
J’ai renoncé à beaucoup de notre chimie moderne quand je l’ai étudiée de près, ne gardant que les merveilles indispensables qu’elle a su produire.
Pour le reste, la Nature est infiniment plus généreuse, plus désintéressée et plus respectueuse, que ce soit vis-à-vis de notre corps ou de notre environnement.
L’un de vous parle de parabène, que l’assemblée avait le « projet assassin » d’interdire. Évidemment ça ne s’est pas fait.
Laissez moi vous dire comment ça se passe.
Par exemple le laboratoire GSK finance le club Hippocrate, qui rassemble 87 députés et 16 sénateurs. On se demande où peut être le lien entre un industriel de la pharmacie, un député et un sénateur. Pourtant, après l’affaire Bachelot, on peut s’en faire une vague idée. Ensuite, c’est la routine... Un des rédacteurs d’agoravox a d’ailleurs publié un excellent document sur ce sujet :
http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/ces-elus-qui-se-font-subventionner-100828
Allez, bonne journée, les trolls !
Vous n’aurez plus jamais le dernier mot. Et bourrez-vous de fluor : au point où en est votre QI, il ne risque rien. Et nulle part on n’a dit que ça rendait honnête.