Le Fascisme
En son sens large, le fascisme se définit comme une réaction aux valeurs de l’humanisme démocratique du Siècle des Lumières. Issu des frustrations engendrées par ce nouveau modèle de société, le fascisme rejette les droits de l’homme, le communisme, l’anarchisme, les libertés individuelles et le libéralisme.
Mussolini, dans La Doctrine politique et sociale du fascisme,
en 1933, affirme : « Le fait est que le XIXe siècle était le siècle du
socialisme, du libéralisme, de la démocratie, ceci ne signifie pas que
le XXe
siècle doit aussi être le siècle du socialisme, du libéralisme, de la
démocratie. Les doctrines politiques passent ; les nations restent. Nous
sommes libres de croire que ceci est le siècle de l’autorité, un siècle
tendant vers la “droite”, un siècle fasciste."
Pour l’historien américain, le fascisme se développe selon cinq phases.
Premièrement, des publicistes dissidents, extrémistes de droite
méprisant la modération des conservateurs, et anciens extrémistes de
gauche reniant la démocratie,
forment une critique commune du libéralisme politique, au nom d’une
synthèse nationale et sociale. L’idéologie se forme ainsi dans des pays
de vieille tradition démocratique, comme la France (...)
Il est donc nécessaire de faire naître un sentiment d’urgence, de
désigner un ennemi commun cherchant à détruire le collectif et contre
lequel le groupe tout entier doit se mobiliser.
Cette mobilisation permet de réprimer sévèrement toute contestation
sans perdre la caution populaire. Il suffit de désigner l’homme à
abattre comme « ennemi », « traître », « sous-homme ».