Même si mes capacités linguistiques se limitaient uniquement à manipuler Google et Wikipédia (et ce n’est pas le cas), ce sont des talents sous-évalués.
Ainsi, intéressé par ce monsieur Foster, j’ai vérifié rapidement qu’il n’avait pas de site personnel, mais qu’il enseignait à l’université de Cincinnati, que sa spécialité est la typologie linguistique, et qu’il s’intéresse particulièrement aux langues du nord de l’Eurasie et des Balkans. Je présume qu’il pense à une langue originaire d’un de ces deux secteurs, et comme il y a son adresse email sur la page, vous pouvez toujours essayer de le contacter avec les références de la discussion.
Effectivement, je suis moins exigeant avec quelqu’un qui a un doctorat en linguistique.
Je ne crois pas qu’il faille avoir une confiance aveugle dans les diplômes et les certificats, mais j’ai néanmoins tendance à penser que, quand on est en présence d’un vrai spécialiste, on peut lui faire confiance jusqu’à un certain point.
Mais l’autorité de M. Foster n’est pas la seule raison qui me pousse à lui faire confiance. Il y a aussi le fait que la diversité linguistique dépasse généralement notre imagination.
En dehors des briques fondamentales que sont la présence de phonèmes, de morphèmes, et peut-être aussi de mots (encore que ce dernier concept ait été le sujet de maint débats quant à sa définition et sa pertinence), il n’y a peut-être pas le moindre élément universel dans les langues.
Quel que soit l’exotisme d’une construction, quel que soit son absence apparente de logique, quelle que soit son degré de complication, il se trouvera bien une langue qui l’incorporera.
Aussi, quand on me dit qu’un sujet élidé dans une proposition conjonctive reprend l’objet de la proposition précédente dans certaines langues, ça ne me parait pas spécialement demander de preuves.
Bref, il y a plus de choses au ciel et sur la terre, Pingveno, qu’on n’en rêve dans votre philosophie.
Typhon