"C’était pas la peine de vous mettre à ma droite pour parler de ça,
franchement. Enfin écoutez c’est ridicule. Franchement, monsieur,
franchement c’est ridicule. Pas vous, hein, je me permettrais pas, je
vous respecte mais enfin écoutez. Soit il y a des éléments, donnez-les
nous. (Balbutiements). C’est grotesque, voilà, c’est ma réponse. Alors
qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Raisonnement : Pour son
financement Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui
n’auraient pas été payées ensuite et ça a donné Karachi… Mais enfin,
respectons la douleur des victimes. S’il vous plait mais qui peut croire
à une fable pareille. Qui peut croire à une fable pareille. Et puis si
vous avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice
qu’ils enquêtent. Mais enfin franchement qu’est-ce que vous voulez que
je réponde là-dessus. Mais, honnêtement, qu’est-ce que vous voulez que
je réponde là-dessus. Y a 14 ans, de surcroît. On est dans un monde où
tout se sait, où la notion de secret d’Etat n’existe plus. 14 ans après
vous venez me poser la question : ’est-ce que vous êtes au courant de
rétrocommissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le
cadre de la campagne de Monsieur Balladur’. Et vous, vous étiez pas au
courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à
cette époque, peut-être à ce moment là je vous aurais… non, mais je ne
vous en veux pas mais enfin écoutez franchement. (Soupir). Enfin, si y a
un braquage à Bruxelles aujourd’hui, j’y étais… (rires dans le public) c’est incontestable."
Nicolas Sarkozy se met alors à rire avant de reprendre :
"Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c’est la
douleur de familles et de trucs comme ça… mais… qu’est-ce que vous
voulez que j’aille répondre là-dessus."