J’ai habité la ville que vous décrivez : Sevran dans le 93.
Un quartier, les Beaudottes, tel que vous le décrivez et bien pire parfois, avec des djeuns qui rackettent les sans papiers africains ou chinois, des petites jeunes qui passent de main en main , des petits blancs qui se convertissent à l’islam pour s’intégrer au quartier, etc....Ceci dit d’un immeuble à l’autre, d’une rue à l’autre, les gens et les situations différent...
Suffit de pas voir les dealers et les petits maquereaux, faire semblant de rien, sourire, ramper....Ne pas entendre les remarques des voisins sur les « français » et faire semblant de pas savoir qui a volé le vélo du gamin...
La vérité c’est que tout cela ne m’a jamais trop préoccupé -en fait on se rend pas compte : RER matin et soir, l’hyper le samedi ....Le probléme vient quand votre gamin commence à déjanter, ne veut plus rien faire à l’école , se fait dépouiller un jour sur 2 parce qu’il est blanc donc forcement riche....Je ne parle pas des filles...Mon ainée, trés forte, trés dure, s’en est plus ou moins bien sortie.En fait on ne s’en est pas préoccupée. On devait être sourds et aveugles. Mais pour ma 2éme , plus sympa et plus fragile, le collége a été un calvaire...Pas longtemps, on est partis.
Pas loin : dans le 18 éme parisien.
Pas le Pérou. Mais pour nous le paradis, la respiration...
3 piéces au lieu de 5 piéces, certes...
Mais surtout je me rends compte depuis les 5 ans que nous avons aménagés ici, que ceux qui n’habitent pas ces cités , et plus encore ceux qui y vivent, ne se rendent pas compte de ce qu’ils subissent. Les francais y sont de plus en plus traités comme des hilotes. Sous le regard impassible des chantres de la diversité et de la baisse des salaires.Et dans l’indifférence du restant de la population non concernée. Et j’avoue maintenant me compter dedans.
Et en disant ça je me demande même si je n’exagére pas, si je ne fantasme pas. On oublie vite. On en s’en fout vite quand on est pas concerné.
Mais quand j’étais enfant les Beaudottes c’était mon pays, il y avait encorees champs, des arbres, des ruisseaux à l’époque . Des fermes. Et des gens qui vous ne regardaient pas comme si vous étiez des étrangers hostiles, ou des créanciers à faire taire. Et on pouvait regarder les gens dans les yeux et discuter et rire et s’engueuler avec les uns et les autres.
Enfin bon les temps changent.