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Commentaire de velosolex

sur Beigbeder et la mort du livre


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velosolex velosolex 24 septembre 2011 10:12

Bonne analyse.
Néanmoins, l’autre danger pour le livre, c’est le manque de lecteurs.
Dans les années 70, ( souvenirs d’ancien combattant...) je me souviens combien les auteurs étaient importants pour les jeunes, et que l’accès à l’intelligence du monde et à la lecture passait obligatoirement par le livre.
C’est presque de nos jours évoquer un monde disparu.
Pourtant, n’importe quel village a maintenant une bibliothèque conséquente. On aurait rêvé d’avoir ces centres cultures, multimédias, où l’on peut se perdre, comme dans une grotte d’Ali Baba.
Les bibliothèques, quand elles n’étaient pas paroissiales, étaient tenues souvent par de vieilles filles aigres, regardant d’un air circonspect ce que vous lisiez, n’hésitant pas à vous l’interdire, et passant le plus clair de leur temps à couvrir les bouquins d’un papier kraft rébarbatif.
L’interdit et le difficulté d’accès pousse peut-être plus à la curiosité que l’offre et encouragement parental....Des jeunes se détournent maintenant des réseaux sociaux depuis qu’ils sont investis des quatras et même pire, ce leurs grands parents !...(On les comprendra)

Arriva une époque bénite, d’équilibre, que je situerais au début des années 80, où le livre n’avait rein perdu des lettres de noblesse, et où il était vulgarisé et promotionné par les moyens modernes ( la télé à l’époque, avec « apostrophes » par exemple passant à 21h juste après le journal). Les clubs de vente par correspondance fleurissaient. Les moyens multimédias n’avaient pas encore parasité la compréhension du monde( critique un peu sèche et péremptoire je l’admet, mais difficile d’argumenter plus finement en si peu de temps)

Bien du mal à encourager les jeunes à lire.
S’ils existent encore de grands lecteurs parmi eux, ils se sont réduits passablement. Beaucoup ne voient en la lecture de romans qu’un temps perdu, reprenant le message subliminal que nous envoyait les anciennes générations, mais pour d’autres motifs, car ne supportant pas de voir leurs enfants inactifs et rêveurs, se livrant à une activité qui pensaient ils n’ apportait rien.
Beaucoup d’enfants se contentent maintenant de fiches de lecture, gagnant du temps ainsi pour hanter les réseaux sociaux, ou jouer pendant des heures aux jeux vidéo.
Le livre est devenu ringard.
Peut-être est il venu pour eux le moment de comprendre qu’il reste, et n’a jamais été autant un objet de résistance, dans ce monde où toute information peut-être contrôlée, supprimée, arrangée.

Le livre sur papier est pratiquement impérissable, échangeable. Aucun big brother ne peut voir ce que vous lisez, ni supprimer des passages ( alors que les tablettes numériques, me paraissent la porte idéale à toutes les manipulations, et n’est-ce pas une escroquerie que de mettre sur énergie ce qui en avait aucun besoin.....Mais le capitalisme a l’habitude de tout recycler à son avantage )

Quand à la notion de temps long qui reste attaché à la lecture, cet éloge de la lenteur et de l’imaginaire, il est redevenu proprement révolutionnaire.

Indignez vous, rentrez en résistance, alors lisez !


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