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Commentaire de Wàng

sur Deuxième débat pour la primaire PS : convergences Valls-Bayrou et Montebourg au top


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Wàng 30 septembre 2011 17:44

L’état ne peut pas et ne doit pas s’occuper de tout. Cependant le libéralisme est une vaste blague. Croire que les hommes peuvent s’autogérer sans que ce soit la loi de la jungle c’est soit de la naïveté soit de la mauvaise foi.

Le libéralisme n’est pas un dogme, absolument personne ne dit qu’il n’y a pas de règle, et seuls les libertariens anarcho-capitalistes (comme Murray Rothbard) croient qu’on peut se passer totalement de l’état. Les libéraux classiques sont partisans d’un état de droit lockéen, chargé de faire respecter les droits individuels et dont les missions fondamentales sont la police, la défense, la justice et la diplomatie.

Les principes de base du libéralisme ne sont plus appliqués depuis longtemps (l’ont-il déjà été ?), les hommes ont inventé le néo libéralisme qui est une abomination, au même titre que le communisme en mettant le fric au-dessus de tout y compris la vie humaine.

Je ne connais aucun libéral qui se revendique du néo-libéralisme, ni qui dit que le fric est au dessus de tout, par contre il y a de grands philosophes libéraux au XXème siècle qui sont dans la ligne des penseurs des Lumières et des John Locke, Alexis de toqueville ou Frédéric Bastiat. Un libéral ne met pas le fric au dessus de tout, le libéralisme est une philosophie politique avant d’être une doctrine économique, le libéralisme économique n’est qu’une application pratique de la philosophie libérale. Les libéraux sont occupés par les droits de la plus que par le marché (le marché existe toujours même en dehors d’un cadre libéral).

Une entreprise en difficulté doit pouvoir licencier, sur ce point je vous rejoint. Je vous parle des licenciement boursier qui consiste a virer des gens pour gagner de l’argent sur les actions.

Justement : si un licenciement peut faire monter le cours d’une action, c’est que les actionnaires anticipent bel et bien des gains de productivité ! Si un licenciement ne correspond à rien, alors la hausse des actions n’a aucun sens : cela diminuera l’entreprise et ruinera les actionnaires.

 N’en doutez pas, le néo libéralisme est aussi mauvais que le communisme selon moi. Le consumérisme qui détruit la planète et les valeurs individualistes sont autodestructrices. On le voit tous les jours, partout, après, l’accepter est plus difficile.

Vous pensez vraiment que les gens sont malheureux en Suisse, au Canada, à Hong Kong ou en Nouvelle -Zélande (exemple de pays libres) et que l’environnement est particulièrement ravagé dans ces pays là ?

Le libéralisme est idividualisme au plan méthodologique et au plan de la philosophie politique, rien n’empêche les gens dans un pays libre de développer des valeurs altruistes. l’impôt spoliateur détruit les sentiments altruistes de façon bien plus sûre. Le libéralisme n’a rien à voir non plus avec le consumérisme, le consumérisme (comme le militarisme), c’est du Keynes.

Le libéralisme est pour moi une perversion de l’idée de liberté car l’égalité n’existe pas.

Le libéralisme part précisemment du principe de l’égalité en droits (pas de l’égalité réelle), c’est à dire l’égalité de la déclaration des droits de l’homme de 1789.

« La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres »

Vous enfoncez des portes ouvertes, c’est précisément ce que disent les libéraux.

Quand la liberté c’est pouvoir écraser son prochain, je ne peux pas l’accepter, pourtant je ne me considére pas comme extrémiste.

Pas du tout, au contraire la liberté économique est définie comme l’absence de contrainte sur des sujets de droit. Pas des contraintes naturelles qui existeront toujours bien sûr, mais l’absence de contrainte au sens du refus de relations sociales fondées sur la prédation et les rapports de force. Ca implique la liberté de disposer de soi, la liberté de disposer du fruit de son travail, la liberté de l’échanger contre qui le veut bien. Les prédateurs peuvent être privés (c’est le boulot de la police et de la justice précisemment) mais surtout l’état qui bénéficie du monopole de la violence, comme on a confié à l’état le soin d’assurer notre sécurité et de nous libérer des prédateurs, il faut veiller à ce qu’il ne dépasse pas ses attributions et se transforme en Léviathan. C’est ce qui se passe quand on dépasse 56% de dépenses publiques dans un pays comme la France : plus de la moitié de la richesse produite dans notre pays par des individus est détournée par l’état pour financer des projets en tous genres selon des critères totalement discrétionnaires. Historiquement les régimes socialistes sont bien plus prédateurs et corrompus que les sociétés de liberté qui assurent un état de droit.


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