Ah oui ?
Cela devient une mode, lancée par M. Mélenchon, de penser qu’un pays peut trahir sa parole en violant un traité de façon désinvolte, tout en s’imaginant qu’il n’y aura aucune répercussion et que ce sera tout benef’. Seuls ceux qui ont l’intention de refiler leurs voix au PS lors du second tour des présidentielles de 2012 peuvent se permettre de tels propos puisqu’ils savent que leurs déclarations ne seront jamais appliquées.
Pour le reste, l’article 123 du TFUE interdit formellement aux états membre de l’UE de se financer auprès de leurs banques centrales.
Sortir de l’euro seulement est impossible car le traité de Lisbonne ne le prévoit pas. Il existe en revanche l’article 50 qui, lui, permet à un pays de quitter l’UE souverainement et en toute légalité.
Enfin, la dette de la Grèce n’est que la partie émergée de son problème fondamental. En supposant qu’elle fasse table rase de ses créances (ce que ses dirigeants, inféodés aux intérêts euro-atlantistes ne feront certainement pas), l’euro reste pour elle un carcan mortel dont le taux de change est beaucoup trop élevé -la France a le même problème, au passage-. Ne pouvant pas dévaluer pour être compétitive, elle doit recourir à la déflation. Ce que nous observons en ce moment.