Les idées ne sont pas des choses qui tombent du ciel, elles sont incarnées, elles sont exprimées par des personnes qui réagissent avec leur propre psychologie.
Mon but n’est pas spécialement de vous dénigrer mais d’expliciter votre cheminement.

Contrairement à ce que vous semblez croire, je ne suis pas pro-israélien. Je suis favorable à la création d’un état palestinien viable, je pense que la construction du mur est une ineptie, la colonisation, un obstacle à toute résolution du conflit.

La situation actuelle de blocage illustre la mort définitive du processus d’Oslo et la nécessité d’inventer autre chose.
Vous invoquez les faits mais ne dites pas grand chose en dehors d’une dénonciation de l’intensification de la colonisation de Jérusalem-Est.

Depuis 1947, de nombreuses occasions ont été manquées mais il serait toutefois inexacte d’en attribuer uniquement la responsabilté à l’état d’Israël, les états arabes et les palestiniens ont aussi, souvent manqué de lucidité et de sens politique.
 Vous semblez découvrir qu’une nation se forge des mythes fondateurs qui ne résistent pas à l’analyse historique. C’est vrai pour tous les états. Le roman national est une chose, la réalité une autre. La France éternelle avec ses grands hommes et ses haut-faits n’est pas plus réelle que l’image d’Epinal des valeureux défricheurs de terres vierges, inventeurs d’une nouvelle société véhiculée par Israël.
Les palestiniens, même sans nation ont aussi leur propre roman, en particulier leurs mythes fondateurs inventent une unité qu’ils n’ont jamais eu.

Une belle occasion a été manquée avec Oslo mais n’oubliez pas que l’incurie du gouvernement autonome d’Arafat joue un rôle aussi important dans l’échec que les manoeuvre d’Israël visant par exemple à favoriser l’expansion du Hamas .