Je me permets un développement sur la propagande pro-pédocriminalité, qu’un autre intervenant (Isga) a qualifié plus haut de « argumentaire des défenseurs de la sexualité juvénile ».
Défenseurs
de la sexualité juvénile... je ne suis pas sûre que le lecteur ait
vraiment conscience de ce que l’on peut trouver derrière une expression
si policée.
Un des grands classiques de la rhétorique « pro-pédo » consiste à prétendre se placer du côté de
l’enfant et défendre son droit à vivre une « sexualité juvénile ». En
réalité, il ne s’agit que de nier le fait qu’un enfant n’a pas la
maturité sexuelle d’un adulte et d’instiller plus ou moins subtilement
l’idée qu’il pourrait s’épanouir dans un registre sexuel génital
identique à celui des adultes.
Evidemment, on n’écrira jamais qu’un gamin de 5 ans prend son pied en étant sodomisé par son grand-père.
On
dissertera plutôt sur la validité d’une limite d’âge fixe pour la
majorité sexuelle, en faisant valoir les désirs naissants des
pré-adolescents et la possibilité pour certains adolescents d’avoir une
expérience sexuelle heureuse à 14 ans et 11 mois. On taxera par avance
ses éventuels contradicteurs de puritains qui s’offusquent que les
enfants se touchent le zizi dans le bain, ou qu’à 13 ans un garçon
puisse bander sur sa prof de piano et se masturber le soir en pensant à
elle.
Progressivement, on essaiera de faire passer l’idée
qu’à tout âge (c’est-à-dire sans poser d’âge limite), un enfant peut véritablement consentir à une activité sexuelle avec un
adulte, pourvu que ce dernier s’assure un oui à chaque étape et ne brutalise pas l’enfant. On pourra
aller jusqu’à dire qu’en niant aux enfants cette possibilité d’un
consentement libre et éclairé, on leur refuse le droit à disposer de
leur corps, le droit à la jouissance, à la liberté.
Pour finir, on conclura que
c’est uniquement le regard de la société qui traumatise les enfants
ayant « pris part » à des actes sexuels avec des adultes soit-disant respectueux de leur corps.