Dans un autre genre, on trouve aussi l’argumentaire centré sur la supposée souffrance du pédocriminel exclu par la société.
Toute
la subtilité consiste ici à ne jamais se déclarer pédophile « actif »
tout en revendiquant le droit de pouvoir vivre pleinement sa
pédosexualité, que l’on présentera comme une simple orientation sexuelle. Le meilleur moyen de
réaliser cette prouesse consiste à
répéter toutes les deux phrases que l’on aime trop les enfants pour
vouloir leur faire le moindre mal.
On commencera par accuser la
société pour le dégoût viscéral que la plupart des gens ressentent à
l’idée que l’on puisse éprouver du désir sexuel pour des enfants : c’est
à cause de ce dégoût, et uniquement à cause de lui, que l’on risque de
basculer dans un passage à l’acte violent. Sur ce, on pourra
légitimement exiger de la population qu’elle fasse
preuve d’ouverture d’esprit et comprenne que l’on a pas choisi d’être
pédophile, que ces désirs
ne font pas de nous un monstre, et que l’on revendique simplement le
droit d’être soi-même sans être damné, bref de pouvoir être heureux.
Le parallèle avec l’homosexualité est incontournable : il permet d’insister sur le relativisme moral dans le temps : ce qui est aujourd’hui considéré comme répugnant et immoral peut faire demain partie de la normalité.
L’essentiel est de militer en faveur d’une
reconnaissance de la pédosexualité comme simple orientation sexuelle.
Mais si l’on est contraint d’expliquer comment on espère s’épanouir dans une sexualité nécessairement abstinente,
on pourra toujours déclarer que l’on est tout disposé à se satisfaire d’un
assouvissement qui serait transparent pour les enfants : une
relation affective
privilégiée, tenir un enfant sur ces genoux, caresser sa nuque,
l’habiller, le baigner, le coiffer, lui
passer de la crème, lui faire des chatouilles, etc.
etc. (On évitera évidemment tout détail scabreux sur les possibilités
offertes par ces configurations qui chez un autre, sont tout à fait
innocentes). Le must consiste bien sûr à dérouler ici la rhétorique sur la défense de la sexualité juvénile, mais il se peut que ça fasse beaucoup d’un seul coup.
A noter que l’on peut parvenir à un degré d’écoute inespéré en enrobant toutes ces salades dans une pensée pseudo-politique qu’une partie
substantielle de la population dite de gauche peut partager sans avoir le moindre effort « d’ouverture d’esprit » à faire.
Je parle de l’idée que notre époque serait marquée par une véritable
hystérie collective sur la pédophilie et que si ne nous ne calmons pas
un peu sur nos velléités de répressions exagérées aux airs de chasse aux sorcières en matière de
pédocriminalité, notre société va virer complètement facho,
ultra-sécuritaire, liberticide, hygiéniste, etc.
Pas oublier, enfin, que le meilleur atout du pédocriminel, c’est notre volonté à ne pas le voir pour ce qu’il est quand on le rencontre.