J’apporte mon témoignage confirmant, s’il en était besoin, l’ormeta sur ce qui touche les indignés :
Mardi dernier, lors de la manifestation de l’Education Nationale, nous étions un groupe d’indignés intégré dans le cortège.
La personne à côté de moi me dit « tiens, la caméra de télé (je ne sais pas de quelle télé) filme ta pancarte... ah ! et voilà que le caméramen appelle la journaliste »
Sur ma pancarte, j’avais inscrit :
« Allez vous faire voir chez les Grecs, banquiers
Nous refusons de payer VOS pots cassés
Par le démantèlement de NOS services publics et NOS acquis sociaux »
La journaliste s’approche, micro en main, voit l’inscription « les indignés » sur mon tee-shirt et fait immédiatement demi-tour.
Un peu plus loin, alors que nous profitions de chaque passage devant une banque pour dessiner à la craie une silhouette sur le sol avec l’inscription « victime : le peuple - coupable : les banques », une journaliste s’approche de moi et me demande : « vous êtes enseignante ? »
Je me retourne vers elle et lui réponds :« non, je suis indignée » en montrant l’inscription sur mon tee-shirt... réaction identique à la précédente journaliste, elle a fait demi-tour sans un mot alors qu’elle venait pour m’interviewer, carnet et crayon en main..
Les seuls qui nous photographiaient à qui mieux-mieux, c’était les manifestants.... parfois, un groupe s’arrêtait pour nous regarder faire : l’un de nous s’allongeait par terre, les autres l’entouraient d’un trait de craie et écrivaient les inscriptions....surtout pas les caméras, les photographes, les journalistes.
Merci pour cet article, il faut parler, parler, parler.