Madame,
Vous me citez... pour mieux dénaturer mes propos. Vous laissez entendre, en relevant que je parle d’« acquis libéraux » à défendre, que je serais « atlantiste » et ultralibéral en matière d’économie.
Vous dites m’avoir lu sur le site du nouvelobs.com. Vous auriez dû me lire davantage, car vous auriez pu constater que lorsque je me dis « libéral », c’est en réhabilitant le libéralisme dans sa dimension politique. On l’oublie souvent, et c’est bien dommage, mais ce terme désigne initialement la défense des libertés individuelles, des droits de l’homme, la lutte contre le pouvoir absolu et l’arbitraire. C’est aux libéraux des XVIIIe et XIXe siècles que nous devons la plupart de nos conquêtes démocratiques, en particulier la séparation des pouvoirs et le suffrage universel.
C’est en ce sens-là qu’il m’arrive d’évoquer des acquis libéraux, qui sont tout aussi important que les acquis sociaux. Mieux encore, je soutiens que l’ultralibéralisme économique, parce qu’il abouti à l’asservissement de certains hommes par d’autres, contredit précisément ce libéralisme initial, qui se voulait émancipateur.
Vous semblez vous poser en « antilibérale » : êtes-vous donc contre la liberté de la presse, contre les pouvoirs du parlement, et contre les droits de l’homme ?