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Commentaire de testarossa

sur La démondialisation ?


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testarossa 9 octobre 2011 21:23

Pour commencer, soit j’ai manqué de clarté, soit j’ai été très mal compris. La plupart d’entre vous confondent l’analyse normative et l’analyse positive.

En effet, la question que je soulevais était tout simplement de savoir si la mondialisation était une bonne chose pour les salariés ou non. L’analyse Ricardienne nous permettait avec aisance d’affirmer que le libre échange est favorable aux nations à la condition justement que les facteurs de production ne soient pas mobiles : en voilà pour l’analyse normative. Et c’est tout ce que Ricardo a conclu, ne lui faîtes pas dire ce qu’il n’a jamais dit !

Maintenant on peut basculer du côté positif. Le début de crise économique des années 70 a fait chuter drastiquement la croissance et donc a posé un problème de financement des déficits. D’où la dérégulation financière des années 80 ce qui a amené notamment à la cotation assistée en continu le fameux CAC. C’est à ce moment qu’ à commencé à se généraliser la libre circulation des capitaux que justement Ricardo critiquait. Ce n’est qu’une fois ce cadre juridique défini qu’a pu se développer l’ingénierie financière et l’informatisation à outrance des salles des marchés, le tout couplé à la surpuissance des réseaux et le règne de la nanoseconde ainsi que du trading haute fréquence par exemple.

Que le monde ait bien changé depuis Ricardo, cela ne fait aucun doute. Cela n’est pas une raison en elle même qui peut justifier de la non pertinence de ses principes. C’est qu’une analyse bien menée sur des concepts atemporels peut prétendre à la postérité. Or force est de constater que depuis Ricardo la science économique a considérablement régressé ne serait-ce que par une trop grande approximation dans la définition des concepts économiques.

A l’heure actuelle personne ne semble faire l’effort de définir ce qu’est le capital ni de s’intéresser à la signification économique du profit par exemple. Ne serait-ce que ces deux
questions clés très mal traitées par les théories économiques contemporaines suffit à les invalider.


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