La psychiatrie viennoise et le nazisme :
quand la recherche et le crime marchaient main dans la main
par Wolfgang Neugebauer
Dans un ouvrage retraçant l’histoire de la médecine sous le Troisième Reich, Hans-Walter
Schmuhl, par ailleurs auteur de travaux approfondis sur l’hygiène raciale et l’euthanasie
sous le nazisme, écrit : « Les recherches conduites jusqu’à présent démontrent que peu de
groupes professionnels ont contribué, autant que le corps médical, à l’accomplissement
de la politique génocidaire des nationaux-socialistes. Dans leur politique de persécution
puis d’extermination - celle, notamment des malades ou des handicapés mentaux, des
Juifs, des Sintis, des Roms, des asociaux ou de tous les “ennemis du peuple” - les
médecins ont joué un rôle clé. »
L’implication des médecins allemands et autrichiens dans le système nazi et dans ses
crimes n’a toujours pas été totalement révélée au public ni à la recherche historique. Si
le « procès des médecins » organisé par les États-Unis en 1947, à Nuremberg, en a dessiné
les contours essentiels, c’est surtout l’ouvrage des docteurs Alexander Mitscherlich et
Fred Mielke, Une médecine sans humanité qui a tenté de poser un jalon fondamental dans
la reconnaissance de faits dont on a souvent tenté d’étouffer les répercutions. Pourtant,
ces recherches avaient été conduites à la demande du Conseil des médecins d’Allemagne
de l’Ouest. Il existe au sein du corps médical une tendance à reporter la responsabilité
des actes commis sous le nazisme sur quelques criminels isolés. Elle considère les
médecins comme des victimes manipulées au lieu de voir en eux non seulement des
coupables, mais également des décideurs. En Autriche, ce refoulement fut
particulièrement fort, comme le montre le triomphe scientifique réservé au prix Nobel de
médecine Konrad Lorenz, dont on a toujours cherché à ignorer ou minimiser le soutien
évident à l’idéologie de l’extermination nazie.
Un autre ouvrage, rédigé par plusieurs professeurs d’université viennois (Peter Berner,
Walter Spiel, Hanz Strotzka et Helmut Wyklicky) a tenté d’évoquer l’histoire de la
psychiatrie à Vienne. S’il comporte une évocation des grands noms de la psychiatrie,
comme Richard Krafft-Ebings, Julius Wagner-Jaureggs, Sigmund Freud, il passe sous
silence la question de l’implication de la profession psychiatrique dans les crimes
médicaux perpétrés par les nazis. Un volume publié à l’occasion des 75 ans de
l’établissement de Steinhof évoque quant à lui le meurtre systématique et massif de
milliers de patients à travers l’euphémisme suivant : « En 1940, 3200 malades furent
évacués de l’hôpital psychiatrique. » Cette occultation d’un des chapitres les plus
sombres de l’histoire est caractéristique de l’Autriche contemporaine, en particulier de sa
médecine et de sa psychiatrie. Ce n’est qu’au prix d’une falsification de l’histoire que son
blason a depuis été redoré.
Il ne s’agira pas ici de donner une histoire de la psychiatrie de 1938 à 1945, mais de mieux
comprendre l’implication des Autrichiens, et particulièrement celle des médecins et
psychiatres viennois dans les crimes commis par les nazis (stérilisation forcée, euthanasie,
expérimentations sur des êtres humains). Ces crimes, loin d’être marginaux ou
périphériques, ont été au coeur de l’activité de ces établissements où les patients furent
plus nombreux à être assassinés que guéris, au point de permettre d’affirmer qu’en ces
années de guerre, la recherche et le crime marchèrent main dans la main.
Naissance et diffusion d’une idéologie raciste
vous avez raison vous n’avez pas lu le lien, la preuve ladypam, voici un extrait de l’article, donc à votre avis qui ment, et qui ose faire du négationnisme
11/12 09:02 - lola el duende
Pourquoi lorsqu’on lutte contre certaines méthodes psychiatriques parle-t-on de (...)
18/10 06:16 - Ann O’Nymous
Le plus drôle avec Hubbard « la source », c’est qu’officiellement, ses écrits sont (...)
17/10 23:23 - Lorelei
Rien votre hors sujet et votre obsession ne regardent que vous quoique j’ai eu une idée (...)
17/10 23:06 - Ann O’Nymous
LOL. Lorelei avalon censure mon message en réponse au même article sur LePost.fr qu’ici. (...)
17/10 22:06 - Lorelei
Il est la source, l’auteur de la scientologie maintenant vous pouvez nier ce point, (...)
17/10 10:24 - Ann O’Nymous
Grammaire : on dit « la romaine patrouille ». Vous ne vous êtes toujours pas prononcée sur la (...)
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