L’E.N. a la politique du gouvernement.
Le gouvernement est issu des urnes (on est en démocratie).
La politique de l’E.N. correspond donc au voeu de la majorité du corps électoral.
C’est d’autant plus vrai qu’entre la politique de la drôle de droite et la politique de la drôle de gauche, il n’y a guère de place pour une feuille de papier quadrillé.
Il y a incomparablement plus de parents d’élèves que de professeurs dans le corps électoral. Cette politique est donc davantage la leur - même si certains professeurs et certains syndicats appuient cette démagogie.
Les associations de parents d’élèves réclament-elles un système plus rigoureux, avec des diplômes de valeur, au prix éventuel d’un taux de réussite inférieur ?
Mais non, elles ergotent sur les moyens - comme du reste tel ou tel syndicat d’enseignants - mais leurs adhérents ne tiennent pas forcément que la garderie nationale leur renvoie leur chérubin pour cause d’insuffisance.
Allez donc faire travailler des gosses auxquels on serine que l’école est un « lieu de vie » (je tremble rétrospectivement : aurais-je fait mes études dans un lieu de mort ?), que la réussite est un droit (comme il n’y a pas de droit pour X sans que cela n’entraîne un devoir pour Y, les profs ont le devoir de « faire réussir » les élèves) et qu’ils sont des clients. L’attitude peureuse de nombreuses administrations vis-à-vis des parents ne peut que les conforter dans cette optique : je pose mon gamin sur le comptoir le matin, vous le remplissez de science matin et soir, et de frites entre les deux, et je le récupère le soir avec une bonne note.