C’est vrai que les papes Borgia ne semblaient pas avoir de
problèmes avec la sexualité.
Si au peut appeler sexualité cette forme de possession, liée à l’affirmation du
pouvoir et à la négation de l’autre.
Je ne savais que l’on pouvait mesurer l’épanouissement
sexuel des gens aux nombres de bordels.
Moi, ça me paraît inversement-proportionnel.
Les bordels de campagne fleurissent sur la misère et
l’exploitation. Associer galanterie et tapin, c’est un peu fort de café.
Il est vrai que des poètes ont célébré la femme, l’amour
courtois, la chanson de geste, mais c’était là le fait d’une minorité cultivé,
et souvent gâtée par les dieux.
Les chevaliers
respectaient les dames, mais il va de soi que c’était des nobles qu’il
s’agissait, moins des gens du peuple et surtout pas des hérétiques.
« S’enracina le sentiment, obsédant, que le mal vient
du sexe. Il explique tant d’interdits aussitôt dressés par les dirigeant de
l’église latine. Que fut la pénitence, sinon principalement la décision de
refuser le plaisir sexuel ? Les
époux sont sans cesse encouragés à se contenir, menacés s’ils sont négligents
d’engendrer des monstres… »
Duby : Morale
des prêtres, morale des guerriers.
Un autre bouquin intéressant, dans le sens qu’il nous parle de la
rencontre de deux mondes : Celui de Victor Segalen. « Les
immémoriaux » est un livre admirable, pas seulement une fiction,
d’ailleurs édité en terre humaine. Ecrit au début du vingtième, Segalen nous
décrit l’apprentissage de la honte d’une peuplade polynésienne, mise au contact
de missionnaires catholiques. Leur sexualité heureuse et libre va disparaître,
de même toute une culture…
Une chanson qu’on connaît bien.
Alors l’apologie des bordels et de l’exploitation de la misère et de la
frustration, allez chantez cette chanson là à d’autres…………… signé : Un ex-enfant de chœur.