Tikomir
Je ne peux pourtant être explicite, en citant Duby, historien émérite du
moyen âge, qui montre combien l’église possédait un rôle d’inquisiteur,
non seulement au niveau des actes sexuels, qu’elle réprimait, elle dont
elle ne concevait pas l’existence, en les associant à des péchés, au
delà de la stricte copulation nécessaire utile au renouvellement de
l’espèce (position d’ailleurs qui n’a guère changé)
Inquisition double, puisque punissant tout acte délictueux et interdit,
et surtout inquisition morale. Le moyen age vivait avec avec la
conviction d’un dieu omnipotent.
Les fidèles vivaient donc dans la
terreur du jugement et de la vie d’après.
Toute effraction était donc
suivie d’une culpabilisation, voir d’un sentiment d’anéantissement. Car
la vie sur terre n’était envisagée que secondaire à celle de l’au-delà,
tout en la conditionnant. .
Terrorisés par l’échéance de la mort, les seigneurs achetaient des
indulgences auprès du clergé, finançaient des hospices ( à ce titre on
peut certes regretter que les capitalistes prédateurs actuels n’aient
même plus ces états d’âmes qui au moins les limitaient par la peur.....)
Donc, oui, la morale était omniprésente.
Bien plus que maintenant,
contrairement à ce que vous semblez croire.
Elle imprégnait tout le
tissu social, et évidemment par le bras de la religion et des ses
commandements. (D’ailleurs, pas besoin d’aller si loin, mais encore dans les années 50 le carcan de la morale, religieuse et autre était encore totalement présent)
Dire donc, comme vous le prétendez que les gens « étaient moins moralisateurs que maintenant » relève d’un contresens historique évident.