HALTE ! CONTRÔLE TECHNIQUE !
Utilisée à toute les sauces, il envahit tout l’espace public
Tout y passe, voiture, maison, contrôles en tous genres, certification des hôpitaux et de tous les espaces publics.
Voilà le temps venu des certificateurs zélés.
Voilà qu’ils s’attaquent aux gosses, maintenant !
On va nous les affubler d’un AAA+ pour les plus performants.
Les autres, Les BBB -, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer.
Bravo pour le message d’encouragement au seuil de leur vie.Alors qu’on sait bien qu’à cet age, tout se construit, rien n’est figé.
Les mots me manquent pour dire le dégout que j’éprouve.
Société de comptables, de géomètres à la petite semaine, tentant d’arpenter et d’évaluer l’intelligence !
Halte à la stigmatisation dites vous ?
Qu’est ce qu’on va leur proposer aux pauvres gamins et à leurs parents ? Une cellule de soutien psychologique.
Peut-être ne connaitront-ils pas le résultat de l’évaluation me direz-vous.
Dans
ce cas, c’est encore pire. Il s’instaurerait entre enseignants et
parents, un climat d’interrogation insidieux, et d’interprétation. "Il
me fait ces remarques parce que mon gamin n’a pas été brillament
évalué !"
Effectivement, on connait l’impact de ce genre de fichage sur le
regard que l’adulte posera ensuite sur l’enfant, et ce même de façon
inconsciente.
Une expérience a été faite aux États-Unis dans ce sens.
(malheureusement je ne possède plus les références, quelqu’un les
aurait-il par hasard)
Une groupe de cliniciens psychologues informa
plusieurs dizaines d’enseignants, qu’un enfant ou deux qu’ils avaient en
cours, bénéficiaient d’un suivi psychologique et d’une évaluation ad
hoc.
Ils stipulaient que ces enfants qui ne pouvaient pas forcément
paraître remarquables au vu de leurs résultats, étaient en fait des
petits génies, des surdoués plus ou moins cachés que leur laboratoire
suivrait jusqu’à l’adolescence.
Pour tout suivi, il n’y eut en fait
que deux évaluations : Une faite dans la prime enfance, l’autre dix ans
plus tard. En dehors de ça, absolument rien.
Tous les enfants soi
disant suivis, virent leurs tests d’évaluation final relever une
amélioration prodigieuse de leur potentiel.
En fait, tous ces
enfants avaient été choisis au hasard, dans un panel d’enfants
totalement dissemblables, socialement et intellectuellement. Un groupe
totalement hétérogène, des bons, des moyens, des mauvais, des passables,
dont on s’était d’ailleurs bien sûr gardé de parler des buts de
l’expérience, utilisant un prétexte quelconque !
Toute cette histoire n’avait été qu’un mensonge. Disons plutôt un montage astucieux !
Seule était probante la réussite des cobayes, devenus leaders de classe.
Ce
qu s’était joué : C’était le regard bienveillant du professeur,
persuadé d’avoir affaire à un petit génie, et qui inconsciemment avait
fait des efforts.
Les enfants n’avaient pu que s’épanouir dans ce climat favorable où le message d’accompagnement positif , persuadé de leurs capacités à s’améliorer, avait boosté leurs capacités,
Au contraire, dites à un enseignant, ou n’importe qui d’ailleurs, que
l’enfant présente des troubles, et soyez sûr qu’il se formatera de
façon adéquate, en admettant l’échec avant qu’il n’arrive.....Au mieux.
J’espère que les enseignants feront front contre cette ignominie !