Bonjour Daniel,
A l’heure où la révolte gronde en Nouvelle-Calédonie concernant le gel du corps électoral prévu lors du congrès de Versailles en février 2007, voici un petit rappel sur Edgar PISANI « au pays des francs des colonies françaises du Pacifique » à l’époque de l’homme des grottes d’Ouvéa Jean BIANCONI et du Premier ministre Jacques-CHIRAC.
Avec Honneur
Le président de « la Polynésie française »
René G. HOFFER
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La dépêche de TAHITI, page 44
MERCREDI 12 JUIN 1985
"Dick UKEIWE :
"Je ne pardonnerai
Jamais a PISANI
d’avoir dressé
les mélanésiens
entre eux"
Le moins que l’on puisse dire
c’est que les agences de presse
françaises n’ont pas été très ba-
vardes au sujet des poursuites
judiciaires entamées à Paris con-
tre l’ancien délégué du gouver-
nement en Nouvelle-Calédonie
Edgard Pisani.
Les évènements de Thio ont
vu de nombreuses exactions
commises par le F.L.N.K.S à
l’égard des habitants de cette
petite cité minière. Exactions
allant du meurtre à l’incendie
criminel, en passant par le pilla-
ge, la séquestration et tortures,
les vols et dépradations. Des
actes qui n’ont pas été réprimés
comme cela aurait pu être, si
l’ordre en avait été donné à la
gendarme nationale.
C’est ce qui est reproché au-
jourd’hui à l’ancien délégué en
N.-C. qui se retrouve poursuivi
en justice : en effet, suite à la
plainte du Maire de Thio, Roger
Galliot, des poursuites judiciaires
sont maintenant en cours
pour « forfaiture ». Cette plainte
avait été déposée début février
par les soins de M. FrançoisWa-
gner avocat, auprès de la cham-
bre criminelle de la Cour de cas-
sation, qui a eu la charge de dé-
signer la juridiction chargée de
l’affaire. C’est ainsi qu’un arrêt
du 30 avril a chargé de la pour-
suite la chambre criminelle de la
Cour d’appel de Paris. Cette
dernière, officiellement saisie de
l’affaire le 17 mai, s’apprête
donc à lancer des commissions
rogatoires dans les tout pro-
chains jours contre le haut-com-
missaire Pisani et ses complices
dans l’affaire de Thio, lorsque
providentiellement, ledit Pisani
a été promu ministre et jouit
de ce fait - du moins à titre
provisoire, - d’une immunité
qui le dispense de répondre lui-
même aux questions de la Justi-
ce.
Cependant, l’instruction se
poursuivra en ce qui concerne
les autres personnes impliquées
dans l’affaire, comme l’ancien
haut-commissaire Jacques Roy-
nette, aujourd’hui préfet des
Côtes-du-Nord, le colonel de
gendarmerie Marchesson et plu-
sieurs autres fonctionnaires.
Leurs déclarations ne manque-
ront pas d’être instructives
quant à la responsabilité per-
sonnelle de M. Pisani, en at-
tendant que celui-ci, redevenu
simple citoyen - en mai
1986 ? - ait à répondre direc-
tement des graves accusations
portées contre lui.
Une information, inédite, en
effet, car elle n’a pas été diffu-
sée par l’Agence France Presse..."