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Commentaire de Abondance

sur Loi du 3 janvier 1973 : on rase gratis !


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Abondance 23 octobre 2011 15:19

D’ou viennent les intérêts dû aux banques par les états ? 

Ils ne viennent pas de l’immobilisation de l’argent ! C’est une vieille idée que cela qui est une véritable prison mentale pour quiconque essaye de comprendre le problème de l’endettement publique. Donc un peu de pédagogie s’impose :
Quand la banque prête de l’argent à un état (ou à un particulier), elle ne dispose pas de cette argent, elle le créé. Cette création monétaire répond tout de même à plusieurs règles :

1) La banque doit disposer d’une fraction du prêt en fond propre fixé par la BCE. C’est ce qu’on apelle le système de réserve fractionnaire. Le taux est de 1 pour 50 (fixé par la BCE), cela signifie que la banque peut créer puis prêter 50 euros à un client en possédant 1 euros sur son compte à la BCE.
2) Lorsque l’emprunteur rembourse l’argent, celui-ci est détruit !
3) Si l’emprunteur ne peut pas rembourser, la banque doit éponger la dette de l’emprunteur avec ses fonds propres (sur son compte à la BCE).

On comprend alors comment la banque justifie l’intérêt qu’elle percoit. Elle le justifie à la manière d’une société d’assurance. Puisque vous pouvez avoir un accident et que je m’engage à payer les réparations, je vous demande une cotisation à la hauteur du montant de l’accident potentiel.

Donc, j’insiste l’intérêt ne vient pas de l’immobilisation de l’argent puisque l’argent immobilisé est ridiculement faible au regarde du montant du prêt (1 pour 50 ! ). Il vient principalement du risque de non remboursement qui oblige la banque a ponctionner ses fonds propres et les détruire ! 
Ce qui me choque dès lors c’est que les banques continuent à percevoir des intérêts alors même que l’on ne laisse pas les états faire défauts en faisant participer tous les contribuables d’europe pour éviter le défaut. Cela est justifié par le fait que les banques n’ont pas les fonds propres suffisants pour faire fasse au défaut ( à cause de ce système de réserve fractionnaire de 1 pour 50 ! ) Donc, pourquoi les banques continuent-elle de percevoir des intérêts si le risque de faillite est supporté non pas par les banques mais par les contribuables d’europe (via le Mécanisme Européen de Stabilité qui ponctionnera automatiquement les états pour garantir les emprunts.. en moins de 7 jours ! )

C’EST DU RACKET !! Les banques empochent les intérêts en les reversant en dividendes aux actionnaires. En effet les profits records des banques durant les années de crise sont allé pour la plupart à la rémunération des actionnaires et non pas à la consolidation des fonds propres des banques pour faire face aux faillites.. Les actionnaires sont dans une logique d’après eux le déluge, il récupère un maximum de fric tout en précipitant leur banque à la faillite. Et une fois le fric est passé des comptes de l’entreprise aux comptes privés des actionnaires, plus personne n’ira leur réclamer, c’est une sorte de blanchiment d’argent légal !



Retour sur les réserves fractionnaires :
Ce système de réserve fractionnaire (avec un fort effet de levier ! ) se justifie par le fait que une faible partie de l’argent du crédit va effectivement être réclamé en monnaie banque centrale (en cash ! ).
Quand vous réclamez du cash (la monnaie BCE) à votre banque, elle va le réclamer à la banque centrale soit en retirant de l’argent de son compte BCE soit en l’empruntant à la BCE au taux fixé par la BCE.
Si un client d’une Banque A donne 1000euros en chèque ou par virement à un client d’une banque B. La banque A doit verser 1000euros de monnaie BCE et doit donc soit les retirer de son compte à la BCE soit les emprunter à la BCE (elle peut aussi l’emprunter à une banque).
Comme il y a des flux de A vers B aussi bien que de B vers A, les banques ne s’amusent pas à se faire des virements de monnaies banque centrale toute la journée mais se vire uniquement le bilan des flux. Ainsi si le flux d’argent de A vers B est identique à B vers A, les banques A et B n’ont pas besoin d’aller chercher de la monnaie banque centrale pour compenser le déséquilibre. C’est ce qu’on appelle le mécanisme de compensation.




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