Et bien non, puisque ces plans d’aide sont en réalité des centaines de
milliards qui sont partis dans les poches des investisseurs sans que ça
n’ait changé quoi que ce soit par ailleurs au PRINCIPAL.
Pour aller dans ce sens, je rajouterai que les plans de sauvetage de la Grèce portent très mal leurs noms : ce sont plus des plans de sauvetage des créanciers de la Grèce. Et comme les plans d’austérités ne fonctionnent pas (contrairement aux préceptes des manuels), c’est l’argent publique des autres pays de l’UE qui est utilisé pour aider les créanciers.
Le problème n’est pas forcément de la dette en soi. Il faut en effet
investir si on veut de la croissance future qui permet de rembourser
cette dette.
Prenons un exemple concret :
- Épargne des citoyens 1000 millions d’Euros
- Besoin de financer une autoroute pour 10 millions d’Euros.
Solution 1 => lever des obligations pour 10 millions d’Euros (+ obligation de passer par des banques qui vont augmenter leur « masse » sur les marchés pour spéculer)
Solution 2 => augmenter les impôts pour 10 millions d’Euros
Résultat solution 1 => il faudra rembourser 10 millions d’Euros + les intérêts + cadeau pour les banquiers
Résultat solution 2 => rien à rembourser
On pourrait rétorquer que s’il est possible d’emprunter à l’étranger, il n’est pas possible de lever l’impôt à l’étranger. Effectivement, mais étant donné le niveau d’épargne des ménages européens (le cas américain est différent), il est largement possible de s’autofinancer (il existe d’ailleurs de nombreuses collectivités territoriales qui utilisent principalement l’autofinancement pour se développer)
Le plus gros gagnant du marché obligataire, c’est le secteur financier.