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Commentaire de sisyphe

sur Pour Stéphane Hessel, les indignés européens font fausse route


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sisyphe sisyphe 26 octobre 2011 13:07

Je suis entièrement d’accord avec Stéphane Essel, sur la priorité des mesures à prendre. 


Toute « démocratie » n’est qu’un vain mot, quel que soit son mode de fonctionnement, si elle est inféodée à un système GLOBAL de maîtrise de l’argent, de la création monétaire par les organismes privés, tel que le système fonctionne actuellement. 

L’urgence ABSOLUE es,t donc, une REFORME MONÉTAIRE globale, qui redonne le pouvoir de création monétaire aux banques centrales, contrôlées par les états, avec possibilité aux états, d’emprunter directement, SANS INTÉRÊT, à ces banques centrales, comme ce fut le cas jusqu’en 1973, puis la séparation des banques de dépôt et des banques « d’investissement », avec interdiction à ces dernières de création monétaire (elles pourraient emprunter aux banques centrales, mais AVEC INTÉRÊTS) ; pour mettre fin au pouvoir de la finance et de la spéculation sur la finance et l’économie mondiale. 

Suppression des paradis fiscaux, annulation de la dette des états, et réinstauration du rôle central des états ou/et communauté d’états (Zone Europe, entre autres), sur la maîtrise des finances et de l’économie. 

C’est par ce changement radical de système que doit finir la dictature mafieuse des « marchés », banques et organismes privés sur l’économie et la finance mondiale. 

Ensuite, mais ensuite seulement, il sera temps, pour chaque pays, d’instaurer les règles de véritables démocraties ; Assemblées constituantes élues, chargées de définir de nouveaux systèmes représentatifs de la diversité des opinions des citoyens (fin du bipartisme mortifère, élections à la proportionnelle, contrôle des élus par les citoyens, interdiction de cumul des mandats, véritables organes de contre-pouvoir, indépendance de la justice, chartes des biens publics, interdiction de spéculation sur tous les biens de première nécessité, etc, etc....)

Pour la France, instauration nécessaire d’une VIème République, redonnant aux citoyens le contrôle des élus, fin du présidentialisme, pouvoirs accrus des organes de contrôle constitutionnel, plaintes en nom collectif, référendums d’initiative populaire pour toute décision politique majeure, etc....) 

Les deux revendications ne sont pas incompatibles, mais complémentaires, A CONDITION que le problème soit réglé, D’ABORD, au niveau global, par la réforme monétaire. 

De ce point de vue, Stéphane Essel a entièrement raison ; l’indignation doit avant tout réclamer, puis arriver à imposer la réglementation des marchés par le biais de la maîtrise monétaire, financière. 
Ce n’est que sur ce socle que pourront s’instaurer, à l’intérieur des états, redevenus les maîtres du jeu, les nécessaires réformes démocratiques, sous le contrôle d’organismes internationaux enfin rendus à leur véritable vocation de respect des droits des citoyens, de solidarité, de justice sociale, et d’indépendance de la justice. 

Le FMI, l’OMC, la Banque Mondiale doivent être mis au service des citoyens, et non les outils de la privatisation du monde, au bénéfice d’une oligarchie régnant sans contrôle sur l’économie et la finance mondiale. Cela ne peut passer que par la vitale réforme monétaire, et la redéfinition de leurs rôles par un processus démocratique de leur constitution, et de leur contrôle par la plus grande majorité des citoyens. 

L’indignation doit cibler la maîtrise monétaire et la régulation financière, pour déboucher sur un réel changement d’un système qui a montré, définitivement, son inviabilité et son pouvoir de nuisance.

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