Denis Bloud,
Court mais bon ! Entièrement d’accord avec vous au sujet de l’amalgame
qui est fait entre les différentes masses monétaires. Comme disait si bien un
maître en la matière : « L’amalgame est l’arme des fascistes »
(Nicolas Sarkozy !).
L’intérêt versé par les Etats aux
banques ne serait justifié que par le risque que courraient lesdites banques de
ne pas recouvrer leurs créances. Or ce risque est assumé non pas par le prêteur
mais par l’emprunteur, en l’occurrence l’Etat par le fait que ce sont les Etats
qui sont les garants en dernier recours et qui épongent les pêrtes en
renflouant les banques. C’est UBU a pouvoir ! C’est même ce qui faisait
dire à Jean-Louis Bourlanges, dans une confusion intellectuelle totale : «
Les garants risquent de ne plus être solvables » ! Un comble : il voulait dire par là sans doute, que le
veau d’or serait bientôt anémié et finirait exsangue !
En somme, les banquiers ont
mis en place une gigantesque pompe à phynance très efficace qui marche dans les
deux sens : un gouvernement bling bling creuse à tout va les déficits, et
quand le peuple réussit à le renverser dans les urnes, c’est au profit d’un
gouvernement de rigueur qui va faire payer le peuple une deuxième fois l’argent
qu’on lui a extorqué une première fois par ces dépenses somptueuses, ces
cadeaux faits aux riches au nom d’un keynesianisme aussi perverti que stérile.
Le
FMI écrase l’humanité (JM Harribey) : « Le FMI et l’Union
européenne n’ont pas sauvé la Grèce, ils l’ont assommée (…) Il faut atteindre
le degré zéro de l’incompétence économique pour ne pas comprendre que plus on
impose l’austérité, plus les chances de restaurer les finances publiques
s’amenuisent parce que le ratio de la dette par rapport à la richesse produite
augmente mécaniquement(…) Il faut avoir l’idéologie néolibérale chevillée au
corps pour déclarer à l’instar de Robert Badinter que « le FMI a retrouvé son
éclat » ; et s’émerveiller de « l’excellence de son action » (…) Le FMI est un
symbole : celui de l’argent, celui du pouvoir, celui de l’arrogance, celui du
mépris, le tout accompagné du sentiment d’impunité perpétuelle »