D’où vient la contestation de la théocratie dogmatique dans la chrétienté ?
Elle vient de la renaissance qui a été un mouvement de retour à la culture antique pré-chrétienne grecque et romaine (voir Rabelais, Montaigne, etc) suite à l’obscurantisme d’une église qui refusait la raison...et ce retour a d’abord été le fait des clercs qui savaient lire le latin et le grec et qui étaient à peu près les seuls intellectuels à l’époque.
Mais il faut aussi admettre que la thomisme (XIIIème) y a été pour quelque chose, car, comme on dit, quand on introduit le ver de la philosophie aristotélicienne, (qui avait été détruite ou mise sous le boisseau pour paganisme comme l’ensemble de la culture philosophique par l’église chrétienne primitive suite aux premiers conciles) et de la culture philosophique transmise par la culture islamique ; (relire « Le nom de le rose ») dans le fruit donc de la liberté de penser, y compris pour tenter de démontrer rationnellement la vérité religieuse irrationnelle ( je vous fait grace des mystères dont j’ai déjà parlé), menacée par ce retour à la culture grecque, on n’en contrôle plus les effets anti-dogmatiques. Le sacré par définition ne se discute pas, or ceux qui ont voulu démontrer l’existence de Dieu contre les mécréants tentés par la culture antique se sont plantés (St Anselme, St Thomas, etc..et Descartes) et ont progressivement perdu le contrôle idéologico-politique de la situation en ouvrant la porte à la possible contestation des vérités irrationnelles de la religion. Cela a failli aussi se produire dans l’islam sunnite mais a été déclarée la fin des interprétatioin (au contraire de l’islam chiite) ; de plus l’église catholique au plus haut niveau se comportait de telle sorte que son message n’était plus crédible. Enfin les guerres de religions (chrétiennes) dont j’ai parlé dont il a bien fallu se sortir pour survivre.
Vous trouvez mes explications trop rapides, mais je ne peux faire plus ici, corroborées, par tous les bons historiens.
Si elles ne vous suffisent pas, c’est votre problème et non le mien.