Bonjour Monsieur Llabrès,
l’effet de levier, c’est cette technique financière qui consiste à disposer de plus d’argent que l’on en détient réellement.
En pratique, cet effet de levier pour le FESF sera de 4 à 5. Ce qui veut dire que, pour 100 milliards détenus par le FESF, il pourra en fait en prêter 500 milliards. La garantie des 400 milliards manquant étant elle fournie par les différents états, qui devront fournir l’argent manquant en cas de défaut.
En fait c’est un montage identique aux subprimes : Dans le cas des subprimes c’est les géants hypothécaires Fannie Mae et Freddy Mac qui devaient assurer les emprunts, mais face aux torrents de défauts, ils ont dû être nationalisés en catastrophes, et ne sont plus que des zombie. Et bien avec le FESF, c’est exactement la même configuration qui est mise en place, sauf que c’est directement les états qui sont engagés comme gestionnaire des « hypothèques ».
Pour le dire plus simplement, c’est un truc qui va se casser la gueule dans un immense fracas !
Mais la structuration du FESF en établissement financier de leveraging est surtout la capitulation de la France, qui aurait plutôt préféré le transformer en banque, capable d’emprunter auprès de la banque centrale - ce qui revenait en fait à créer une seconde banque centrale, ce que les Allemands ne voulaient pas, et ils ont gagnés.
Bref, il n’y a certainement pas de quoi à ce glorifier de cet échec avéré de la France à réellement peser sur les décisions à prendre au niveau Européens face à la crise. Et il ne faut pas s’y tromper, si la bourse a réagi à la hausse à ce plan, c’est qu’ils vont encore plus y gagner !