+> > > > > 1. Le métro
d’Athènes est climatisé et offre des écrans plasma pour distraire les voyageurs.
Et il est gratuit pour les cinq millions d’habitants de la capitale. Plus
exactement, il ne l’est pas, mais comme il n’y a pas de barrière pour empêcher
les usagers sans ticket de passer, rares sont les passagers qui se soucient
d’acheter leur billet. C’est le contribuable européen qui a payé le métro
athénien qui a coûté près de 1,7 milliard d’euros. > > > > > > 2. Le
salaire moyen des employés de la compagnie nationale ferroviaire grecque est de
70.000 euros, ce qui englobe les ouvriers et les agents de nettoyage des trains,
et qui représente le triple des employés du secteur privé grec.
> > > > > > 3. Par
ailleurs, le chiffre d’affaires annuel de cette compagnie est d’environ 90
millions d’euros, pour une masse salariale de près de 575 millions d’euros
annuels, ce qui a même fait ironiser un politicien grec qui a remarqué qu’il eut
mieux valu payer des taxis privés pour les déplacements des passagers.
> > > > > > 4. En une
décennie, la masse salariale du secteur public a doublé. > > > > > > 5. Plus de
600 professions bénéficient d’une retraite à 50 ans, avec une pension
correspondant à 95% du salaire de la dernière année, en raison de leur caractère
« ardu et périlleux ». Ces professions englobent les pâtissiers, les animateurs
de radio, les coiffeurs et les masseurs des bains turcs. > > > > > > 6. Les
déclarations d’impôts sont rédigées par les contribuables eux-mêmes, et sont
rarement vérifiées. Ainsi, seuls 5000 personnes sur un pays de 12 millions
d’habitants admettent gagner plus de 100.000 euros annuels. Or, plus de 60.000
foyers grecs détiennent pour plus de 1 million d’euros d’investissements, sans
parler des montants investis à l’étranger. Beaucoup de contribuables grecs
affirment ne gagner que 12.000 euros annuels, même lorsqu’ils possèdent des
bateaux, des résidences secondaires sur des îles grecques et des propriétés à
l’étranger. > > > > > > 7. Lorsque
le percepteur s’en agace, ils lui remettent une « fakelaki », une enveloppe
contenant des espèces. Il existe même une sorte de tarif informel qui vont
jusqu’à 10.000 euros pour les foyers les plus riches (il se dit que la famille
grecque moyenne paye 2.000 euros par an). > > > > > > 8. Les
grands armateurs grecs, les plus riches de la banlieue riche de Kifissia, sont
exonérés d’impôts, en raison des bénéfices qu’ils sont supposés apporter au
pays. Mais les chantiers navals sont maintenant vides, seules 500 personnes
restent pour entretenir les navires des compagnies maritimes déclinantes.
> > > > > > 9. Seulement
300 résidents de la Kifissia (une banlieue riche d’Athènes) ont admis détenir
une piscine. Le vrai chiffre est estimé à 20.000. > > > > > > 10. Au
total, ces évasions fiscales coûteraient au pays la somme de 45 milliards
d’euros à l’année. « Après avoir livré bataille
avec la police anti-émeute, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les
disperser, des milliers de manifestants campent toujours sur la place en
attendant le vote des politiciens grecs de la semaine prochaine qui doit statuer
sur les mesures d’austérité imposées par l’Europe. Pourtant, ces manifestants
devraient retourner leur colère contre leur pays, contre ces Grecs qui se sont
damnés pendant des années pour dénier à leur Etat les sommes qu’ils lui
devaient. », conclut amèrement le Daily
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